Jim Thomspon qui revisite (à pas mal de choses près) l'histoire d'Oedipe. Ça rend canon si tu veux tout savoir minou.
Genre propre, efficace.
Moi j'sais pas j'ai juste lu L'assassin qui est en moi de lui donc l'idée que je m'en fais c'est que dans le genre magouilles et compagnie ça a juste l'air d'être un killer. Que jusqu'au dernier chapitre tu sais pas qui entube qui et t'en reviens à te dire qu'à côté les coups de pute dans Game of Thrones c'est du petit lait.
Dusty Rhodes s'occupe de son père mi-invalide mimolette, et bosse comme groom pour ça dans un hôtel assez chic, avec des règles strictes : hors de question de louer une chambre à une prostituée ou de s'en payer une pour passer du bon temps.
Tu sens quand même l'ambiance bien 50/60's qui règne avec les petits malfrats, violents, suant et puant l'aftershave bon marché que pouvait avoir nos grands parents avant de foutre le tas d'huile sur un peigne et se les lisser au pento.
La lutte du Bien contre le Mal avec des frontières parfois très minces avant de basculer dans le petit banditisme. Il y a quelque chose d'assez génial chez Thompson c'est que ces histoires de fric pourraient arriver à n'importe qui.
Dusty par exemple c'est le brave gars qu'essaye juste de joindre les deux bouts, qui bosse comme un taré pour essayer de s'occuper de son vieux.
Enfin jusqu'à ce qu'on voit l'envers du décor et que finalement quand tu grattes un peu, tu découvres que le chevalier blanc doit laver ses caleçons noirs le samedi soir au dessus d'un pentacle en égorgeant des bébés souris.
Une Jolie poupée est un roman simple, pas prétentieux. Le genre polar de gare que t'achète avant de prendre le train mais hyper bien écrit (et traduit aussi pour le coup).
J'suis pas assez calé en psycho pour tenter d'analyser l'auteur mais je dirai que Thompson devait avoir un sérieux problème avec les meufs. Genre s'il devait réécrire l'histoire du petit chaperon rouge, ce serait forcément une histoire de loup qui se fait baiser la gueule tu vois ? Dans le genre luxure, prêtes à tout pour un peu de fric (et encore quand elles se prennent pas de branlées juste parce qu'elles osent exister).
Anyways ce deuxième roman sur la liste du jury Rivages est un petit bonbec qu'on apprécie. Et qui donne envie de se pencher un peu plus sur la bibliographie du grand Jim.