Deuxième livre de McEwan que je lis et c'est la confirmation : je vais lâcher l'affaire avec lui ! Après l'intérêt de l'enfant, on retrouve le même procédé, les mêmes réflexions relativement intelligentes et le même ennui pour ma part.
L'arrivée d'un robot doté d'une intelligence artificielle et de la conscience de soi va-t-elle transformer la vie de Charlie, sympathique loser - mais pas trop quand même ? Le robot, Adam, va donc bouleverser sa vie intellectuelle, sentimentale et matérielle. Avec tous les questionnements que posent ce progrès technologique.
Au début c'est plutôt prenant, on se dit que c'est aussi bien que si la série Real humans avait été un film plutôt qu'une série. Puis, comme dans la série, on s'ennuie ferme à mesure que les questions geeko-morales apparaissent : un robot peut-il tomber amoureux ? un robot a-t-il conscience de lui ? Peut-il se suicider ? Peut-il nous aider à gagner des sous ? Peut-il nous faire du mal ? etc. C'est peut-être Isamov qui avait raison de faire des nouvelles. Au final, c'est plus rigolo sur le court terme que sur le long terme, les robots.
Au delà du robot, je n'ai pas été séduit par le contexte uchronique mis en place McEwan. En gros l'histoire se passe dans les années 80 mais ils ont une technologie plus pointue que celle de 2019, Thatcher a perdu la guerre des Malouines, son successeur, un socialiste est assassiné un mois après sa prise de fonction, Alan Turing n'a pas été persécuté ni assassiné et est devenu un scientifique très réputé ... Ça pourrait être cool mais j'ai sauté des tas de passages.
Un robot pourrait-il écrire un livre moins plat que celui-là ?