En cette rentrée littéraire, s'il est un roman qui n'est pas passé inaperçu c'est bel et bien "Une place à prendre" de J. K. Rowling ("The Casual Vacancy" dans sa version originale). L'auteur, habituée des bibliothèques jeunesses, tente désormais de se faire une place dans la littérature adulte, et c'est tout à son honneur, cela dit c'est aussi hyper risqué.

Pour cet ouvrage, terminé la magie, l’école de sorcellerie et les dragons. L’Anglaise a essayé de s'attaquer au roman sombre voire noir, destiné aux adultes. Elle s’est clairement inspirée de sa propre enfance qualifiée de "malheureuse" par l'auteur elle-même, qu'elle a passé à Tutshill (au sud-ouest de l’Angleterre, près du Pays de Galle), au sein de la classe moyenne britannique dont elle est issue et qu’elle déteste.

L'intrigue est assez simple: Barry Fairbrother, conseiller paroissial, est un homme très réputé dans la petite bourgade de Pagford dans le sud de l'Angleterre. Le lendemain de sa mort, tous ses proches tentent de le remplacer, la place est à prendre...

En une trentaine de pages, le décor est planté et le lecteur a rencontré les quelques vingt personnages principaux qui l'accompagneront au fur et à mesure que la situation se dégradera, et que les litiges augmenteront: conflits entre les conservateurs qui veulent mettre leur village sous cloche et les libéraux défenseurs des opprimés, conflit entre les parents et les ados, conflit entre les ados eux-mêmes, conflit entre les riches et les pauvres...La petit ville de Padgford résumera des problème que l'on peut rencontrer dans la vie de tous les jours, et dans le monde entier à elle toute seule.

Rowling aborde dans cet ouvrage des thèmes classiques et sociaux tels que la prostitution, la drogue, les fantasmes d’adolescences, la violence conjugale, l' adoption, les familles recomposées, l'adultère et bien d'autres...Youpi!
(Ce roman a été très mal accueillit par la presse Américaine qui dit dans le New York Daily News: «La force de J.K. Rowling n'a jamais été sa prose. C'était sa capacité à créer des personnages inoubliables et de tisser des histoires haletantes. La magie n'est pas là dans "Une place à prendre". Le sort a été rompu.» )

On reconnait le style de Rowling par endroit notamment avec le personnage principal qui possède les mêmes traits de caractère que Harry Potter, mais nous sommes pourtant loin des personnages si attachants et des intrigues passionnantes de la saga mondialement connu

C'est un pari risqué de passer à la littérature pour adulte, mais elle peut se le permettre, et même si ce n'est pas le roman de l'année, on passe un agréable moment au côté de ce livre. Est-ce que ce roman se serait aussi bien vendu s'il n'avait pas été écrit par une auteur aussi réputée? Mh, non je ne crois pas.
Cervix
5
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Bouquins, 2012/2013

Créée

le 13 mars 2013

Modifiée

le 13 mars 2013

Critique lue 1.2K fois

4 j'aime

1 commentaire

Cervix

Écrit par

Critique lue 1.2K fois

4
1

D'autres avis sur Une place à prendre

Une place à prendre
rivax
8

A lire sans préjugés ni grandes espérances

Je n'aime pas Harry Potter, je ne les ai pas tous lus. Je n'attendais pas particulièrement la sortie du "livre de la rentrée" et je suis en général très méfiant à l'égard des livres "tête de gondole...

le 14 oct. 2012

33 j'aime

1

Une place à prendre
Jambalaya
7

Fierce Creatures !

C'est peut-être vierge de toute lecture d'un roman de J.K. Rowling qu'il faut aborder celle de Place À Prendre. Il semble en effet que les orphelins du sorcier aux lunettes rondes ont une forte...

le 8 déc. 2012

21 j'aime

16

Une place à prendre
cR4p0
4

La place est déjà prise...

En cette rentrée littéraire, s'il est bien un roman qui n'est pas passé inaperçu c'est bel et bien "Une place à prendre" de J. K. Rowling (The Casual Vacancy dans sa version originale). L'autrice,...

le 8 oct. 2012

21 j'aime

5

Du même critique

The Binding of Isaac: Rebirth
Cervix
10

Isaac and his mother lived alone...

Avant de commencer je souhaite juste vous informer que j'ai joué plus de 900 heures à binding of isaac, ma critique n'est donc pas objective. Dat fucking game. J'ai à peine jouer une heure que je me...

le 5 nov. 2014

9 j'aime

9

Victoria
Cervix
3

Hallelujah

Vraiment nul. Quand on veut faire une série pseudo-historique, c'est important de ne pas faire passer le personnage principal pour une cruche de 18 ans qui ne veut qu'une chose : tomber...

le 17 oct. 2016

7 j'aime

1

Uncoupled
Cervix
3

Ouin ouin je suis seul et riche

Encore une série que je n'ai pas pu m'empêcher de bingewatcher en deux jour (oups)Aucune profondeur, aucun réalisme. C'est clairement gossip girl version quarantenaire qui se veut LGBTQIA+ friendly...

le 9 août 2022

6 j'aime