Autant le premier opus de ce diptyque m'avait surpris et enchanté par sa douceur, sa modernité et sa sensibilité, autant ce second tome m'a semblé mièvre. À bien y réfléchir, les deux ouvrages sont pourtant intimement liés et racontent finalement la même histoire. Pourtant la magie n'a pas opéré de la même façon et les petites lacunes que j'avais pressenties dans "Un Psaume pour les recyclés sauvages" me sont apparues évidentes.
De manière assez paradoxale, ce livre m'a semblé trop bienveillant, trop gentil, versant dans le bon sentiment et -j'y reviens- la mièvrerie. Bien qu'on s'attache à leurs pérégrinations, les protagonistes ne rencontrent aucun obstacle, ni aucun opposant : de ce fait la narration est très linéaire, il n'y a aucun rebondissements et on finit par s'y ennuyer. Les dialogues existentiels finissent par tourner en rond et pêchent par leur naïveté.
C'est peut-être là que se trouve la réponse à mon léger malaise devant cette lecture : je ne fait pas partie du lectorat-cible. Car à bien y réfléchir, il s'agit au fond d'un bouquin destiné à un public adolescent ou du moins juvénile, en cherche de sens et de réponses simples et rassurantes à des questions qu'on se pose tous quand on a seize ou même vingt ans. Et en cela ces aventures de moines et de robots ont tous les ingrédients qu'il faut pour séduire la jeunesse contemporaine : un voyage initiatique écolo et inclusif, de la tendresse, de la tolérance et de l'espoir.
En conclusion on peut , ces aventures sont plutôt sympathiques et bienvenues, il suffit de les lire au bon moment !