Depuis ses derniers polars, R. J. Ellory est revenu dans la cour des très très grands. Et, Une saison pour les ombres est un très grand roman noir qui procure le plaisir de sa découverte jusqu’après le livre refermé.
Avec R. J. Ellory, je reviens du froid, non de l’hyper froid, du nord-est du Quebec, au Canada, précisément. Un endroit qu’on rejoint après huit heures de train pour arriver dans un désert de glace. Celui-ci est juste peuplé de quelques familles regroupées à Jasperville, figé dans le temps. Le seul objet de cet endroit tourne autour de la mine d’acier exploitée par Canada Iron.
On y vient pour un job, quand on n’en a pas trouvé ailleurs. Ou lorsqu’on veut donner un nouveau départ à sa vie. Ça ne viendrait à personne de s’y enfermer juste pour le plaisir de ne jamais voir vraiment la nuit mais aussi le vrai jour !
Montréal. Ludo n’a jamais entendu parler de la famille de Jack avant que celui-ci reçoive un coup de fil de Jasperville qui le replonge dans l’enfer qu’il a quitté presque vingt-six ans plus tard. Pourtant, celui qui avait voulu oublier son passé, le retrouve au fil du voyage qui le ramène inexorablement dans ce pays qu’il a choisi de fuir pour ne pas mourir d’asphyxie.
À l’aide de retours en arrière savamment distillés, R. J. Ellory dévoile l’histoire de Jack au cœur de Jasperville avec ses crimes, jamais élucidés, qui font de cette bouche de feu un enfer à ciel ouvert.
Dès les premières lignes, ça claque et ça attire inexorablement pire qu’une vitrine illuminée au moment de Noël. Chez R. J. Ellory les mots ont un sens et il entend bien le faire savoir. La construction d’Une saison pour les ombres est savamment étudiée pour que le lecteur soit attaché à ses lignes. Et, jusqu au bout, j’ai redouté de découvrir la fin.
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