Un titre on ne peut plus vrai
On était pourtant prévenu : l'histoire serait longue.
J'ai choisi ce livre comme souvent : au hasard. En général, mon choix s'opère selon deux critères qui pèsent de façon égale dans ma balance : l'attrait graphique et le résumé en dernière de couverture.
Mon premier critère représente plutôt le coeur. Il est plus que subjectif, totalement fondé sur le plaisir immédiat que me procure une jolie couverture, une belle mise en page épurée ou une photo qui me parle. Cela m'a déjà valu plusieurs mauvaises surprises d'ailleurs.
Le second critère, c'est ma raison. Il est plus commun car j'imagine que la plupart d'entre nous choisit ses livres selon l'histoire qu'il contient mais plus sur aussi.
Mes deux critères me conseillaient de céder, d'autant que le livre parle d'un sujet que je ne connais pas. L'abolition de l'esclavage au XIXe siècle et la vie autour d'une plantation de canne à sucre, avec des personnages haut en couleur, comme le détaillait le résumé.
M'engageant dans cette lecture juste avant l'été, je déchantais bien vite devant le style lourd et "biscornu" de l'auteur. Des tournures compliquées, des phrases longues comme des paragraphes, le tout pour nous conter des événements sans importance. quand je dis "sans importance", ce n'est pas vraiment ca. Car la grande Histoire est passionnante. Oui, mais on la découvre dans ce livre, par la petite porte. Celle des événements anodins, qui m'apportent rien au récit. Les détails sont innombrables et nous font oublier de quoi on nous parlait au début.
L'auteur finit de m'achever en s'adressant à moi, de façon très maladroite j'ai trouvé. Des pages complètes me demandant, à moi, lectrice, si je ne voudrais pas savoir telle ou telle chose, et moi, n'ayant aucune possibilité de choisir évidemment. On se retrouve alors avec nos curiosités inassouvies puisqu'au final, l'auteur part sur un autre sujet.
Si l'histoire de cette femme est en soi, très intéressante, le style d'écriture m'a complètement perdue. J'ai lu ce livre en 5 mois au final, buttant presque à chaque phrase, tellement les tournures me gênaient.
Point positif : cette foison de descriptions rend bien les paysages, les ambiances, les odeurs. S'il me reste quelque chose de ce livre, ce sont des images. En çà, le récit est réussi. On voit parfaitement à travers les yeux de July, la jeune femme que l'on suit.
Si l'écriture ne m'a pas plu, le sujet reste très intéressant et je pense que je chercherai d'autres romans traitant de cette période peu connue, dont l'Europe ne peut pas se vanter.