FLIN est un câble. Il traverse l’océan pour relier l’Europe et l’Amérique.
Il relie donc tous nos protagonistes (qui sont nombreux !) et leur permet d’échanger.
Les personnages nous prêtent tour à tour leur vie : on les suit dans leur cheminement avec Internet, ceux pour qui c’est un métier, ceux pour qui c’est une habitude, ceux qui le combattent.
Ils gravitent dans un monde où la connexion est omniprésente, comme nous tous en fait.
Cependant rapidement la chute commence : ils n’en peuvent plus, entre angoisse sociale, vacuité, pollution et burn out. La joie. La décision est finalement logique même si elle démarre un peu par hasard et un peu comme une blague.
Les histoires personnelles se retrouvent grâce au réseau et fusionnent bien, j’aime ce moment d’union ! L’énergie déployée est folle, ils créent de l’espoir, je trouve ça superbe !
J’adorerais vous parler de la fin qui bien que « dramatique » m’a beaucoup plu !… Mais je vais me retenir ????
Les problématiques d’identité sont assez bien vues : qui sommes-nous en dehors des réseaux ? Nous servent-ils ou est-ce nous qui les servons ? Comment ? Pourquoi ?
Quel lien avons-nous avec ceux qui nous entourent ?
J’ai beaucoup de tendresse pour certains personnages :
Le libraire par exemple, sa passion pour les livres, sa débrouillardise instinctive, il est très attachant ! Comme la développeuse qui a construit son mode de vie presque autarcique, lui permettant de faire tout ce qu’elle veut dans ses journées, qui finalement s’ouvre par le choix militant qu’elle fait, même si elle a peur, même si c’est dur, elle accepte le monde et sort de sa bulle (enfin un peu).
Le style ultra fluide est excellent : j’ai eu un vrai plaisir à me laisser porter, à suivre ces câbles et ces gens.