J'ai aimé Léopold et sa sensiblerie outrancière, noyée dans le vin blanc, se rêvant poète en laissant grande ouverte son âme à Andromaque. Depardieu avant l'heure.
J'ai aimé Watrin et son idéalisme absolu, sa foi envers les hommes et le vivant en général.
J'ai aimé beaucoup de choses, globalement.
Mais l'omniprésence de la politique, des rapports stratégiques entre les cocos, les socialos, les collabos, les résistants du début, ceux de la fin.. J'ai trouvé ça fatiguant. Le contexte s'y prête bien, évidemment, on est obligés d'y faire face, mais ça suinte trop. On en a trop bouffé, jusqu'à la fin.
L'intrigue est fatalement liée à ces enjeux, de belles petites maximes en découlent (particulièrement celle sur les hommes qui vivent dans les gradins et les autres sur scène), on nage dans les idéalismes, dans les caricatures des différents partis dont certaines sont encore d'actualité. Le tout politique aura eu cependant tendance à m'user un peu.
On trouve quand même de l'intelligence et de la grâce dedans, je recommande malgré tout.