Comme promis à l’un des mes éclaireurs, j’attaque le livre de Aymerci Caron, «Utopia ». Et je l’avoue, aussi poussé par la curiosité de savoir à quoi resemblerait le monde parfait d’un homme de la gauche progressiste actuelle, et en plus anti-spéciste
Prologue
Plus qu’un prologue, Caron définit déjà dès le départ, en quelques pages, ce que serait le monde idéal vers lequel il faut tendre. Plus de travail obligatoire grâce au progrès technologie, la « vraie démocratie », le respect des animaux qui seraient nos égaux , plus d'argent etc.
Parlons des points qui m'ont marqué dans ce prologue
L’antispécisme
Selon Caron, dans ce monde parfait, l’homme serait un animal comme un autre. Un animal humain parmis les autres animaux non-humain. Et les crimes contre les autres animaux (comme manger de la viande) devrait être puni de la même façon qu’un crime envers un humain.
Mais si l’homme est un animal comme les autres, pourquoi lui nier son instinct ? Aucun animal n’éprouve d’empathie pour des membres d’une autre espèce (et beaucoup n’éprouvent aucune empathie pour les membres de sa propre espèce). Si l’homme est un animal comme les autres, pourquoi devrait-il lui en éprouver envers les animaux d’autres espèces ?
Pourquoi l’homme, en tant qu’animal comme les autres ne tuerait pas pour manger de la viande, pousser par son instinct et son métabolisme omnivore qui lui ont donner des incisives et molaires et le besoin de protéines et de vitamines B12 ?
Pourquoi l’homme en tant qu’animal comme un autre ne tuerait pas pas son semblables pour conquérir la femelle qui pourrait transmettre ses gênes ? Pourquoi ne serait-il pas territorial en chassant les intrus de son camps ?
Etc…
Et bien en fait, c’est parce qu’on se trompe ! Les animaux ont de la réflexion, de l’empathie, une conscience ! Il n’y a qu’à voir la version de l’auteur lors d’une interview sur la maman moustique qui vous piquerait dans le seul but de nourrir ses enfant, mais qui ferait autrement si elle le pouvait.
C’est bien entendu factuellement faux. La maman moustique ne s’occupe pas des ses enfants moustiques. Elle vous pique par instinct pour se nourrir parce que son métabolisme et sa nature est ainsi faite, et que comme tous les animaux, elle n’a pas transcendé sa nature contrairement à l’homme.
On est la devant un cas d’anthropomorphisme à un niveau que je qualifierai de psychiatrique.
La valeur travail
C’est plus simple. Pour Caron, le travail c’est l’esclavagisme. Grâce aux progrès technologique, on peut se passer du travail qui n’est qu’un outil de domination. Il ne sera nécessaire que quelques heures de temps à autres pour les volontaires, et on pourra changer de fonction dès que l’envie nos prend.
Je passerai outre le fait que pour arriver à ces progrès technologiques, il a bien fallu à un moment que des gens se sortent les doigts du cul et aillent au charbon (merci pour eux M. Caron).
M. Caron oublie que le travail n’est pas qu’une contrainte mais a aussi un rôle social. L’homme qui est un animal comme un autre est un animal social. Il vit en groupe, en meute, en société. Et dans son groupe, qui est hiérarchisé, chaque individu a une fonction lui permettant d’être accepté et intégré à ce groupe.
Le travail, quel qu’il soit, permet d’avoir sa place dans la société, de tenir son rang, de lui être utile. Sans travail, on enlève à l’homme son utilité qu’il avait dans la société. On lui enlève sa place dans cette société. Il devient inutile
Si le travail, même pénible, n’était que contraintes, pourquoi des ouvriers pleureraient à chaudes larmes quand leur usine ferme malgré des compensations financières ? Ou quand il se retrouve à la retraite ?
Ça me fait penser aux paroles de la chanson « Son bleu » de Renaud ou un dialogue (imaginaire) se fait entre un fils qui a fuit la maison et la condition ouvrière de sa famille et son père ouvrier qui vient de perdre son boulot :
• Allez salut pauv’cave, tu seras toujours qu’un esclave
• Et bin tu vois gamin, aujourd’hui chuis plus rien
Je viens de Lorraine, région ouvrière et minière. Je viens d’une famille d’ouvriers et de mineurs. J’ai vu des gens, à la fermeture des mines, partir en pré-retraite à moins de 50 ans avec des conditions financière inespérées et tomber ensuite en dépression. Parce qu’ils avaient perdu leur utilité, perdu leur place dans la société.
M. Caron nous prouve ici que de son statut de bourgeois citadins, il est complètement déconnecté des réalités du prolétariat qu’il pense défendre.
Dire de ces gens qu’ils sont des esclaves, c’est leur faire insulte.
Il ne peut pas imaginer, de sa tour d’ivoire, la fierté que peut éprouver un mineur de sortir de terre un bout de charbon qui contribuera à la politique énergétique de la France, de la fierté d’un ouvrier de poser une colonne de direction sur ce qui deviendra une voiture flambant neuve. De la fierté du maçon de l’utilité de ses bras qui poseront la brique de ce qui deviendra une maison, un immeuble, une cathédrale. De la fierté d’avoir son utilité et de tenir son rang dans un « tout » et de gagner sa place dans le groupe auquel on appartient.
"Ce monde nous rendra libres, enfin. Libres de devenir qui nous sommes, sans devoir sacrifier notre âme pour un boulot pitoyable". Ce que je trouve pitoyable, c'est la prose de M. Caron qui parle de travail, sujet qu'il ne connait visiblement pas et qu'il n'a jamais pratiqué.
Il est exactement comme ce Macron qu’il dénonce, et qui jette de l’argent par le balcon pensant contenter les Gilets Jaunes. Aucun des deux ne comprennent que ce que réclame ce peuple, ce n’est pas l’obole, mais c’est le respect de leur travail, le respect de leur rang dans la société, le respect de leur utilité réelle, et que l’on arrête de dire d’eux qu’ils sont des esclaves, ou qu’ils sont « ceux qui ne sont rien »
La démocratie réelle
Dans son monde idéal, il y aurait une démocratie réelle contrairement à l’oligarchie ou à la tyrannie qui règne actuellement.
Qu’est-ce qu’une démocratie réelle pour Caron ?
Alors c’est une démocratie ou n’auraient le droit de vote que ceux qui sont digne de voter. Les autres se verraient interdire le droit de vote, et toute voix au chapitre.
Mais qui sont ceux qui seront dignes de voter et d’apporter leur voix ?
On ne sait pas, mais il est dit que l’on interdira aux incultes et aux irresponsables de voter et donc de prendre part à la vie de la cité
Qui définira qui est inculte et/ou irresponsable qui sera donc mis au ban de la vie de la cité ?
Ce n’est pas dit, mais il s’agira sans doute de Caron et de ses sbires qui auront le pouvoir de définir qui responsable et pourra voter et qui ne l’est pas et se verra donc exclu de ses droits civiques.
Donc, pour M. Caron, une démocratie réelle, c’est une démocratie ou M. Caron décidera de qui pourra voter et de qui se verra refuser la voix au chapitre.
En gros, ceux qui seront d’accord avec M. Caron auront le droit de le dire. Ceux qui ne seront pas d’accord avec M. Caron devront se taire (dans un premier temps hein, je pense qu'ensuite on pourra les envoyer au goulag ou au camps de ré-éducation)
Ça me rappelle bien un régime, mais ça ne s’appelait pas la démocratie dans ma mémoire.
Nous avons donc la les composantes essentielles du monde idéal de l’homme de gauche moderne et écologiste, M. Caron. Pour résumer, un monde ou :
• L’anthropomorphisme serait la règle, ou l’homme ne serait considéré que comme un animal comme un autre, mais ou on lui refuserait tout de même en tant qu’animal ses instincts et ses besoins biologiques
• Un monde ou le travail serait méprisé, ou les gens n’auraient plus d’autre utilité dans la société que de jouir (ce qui doit déjà être le cas dans la vie de Caron) et ou tout tomberait du ciel grâce à la technologie venue de nulle part.
• Un monde totalitaire ou ceux qui ne sont pas d’accord avec M. Caron serait mis au ban de la société et n’aurait pas droit à la parole.
On pourrait se consoler en se disant que c’est une utopie (que je qualifierai plutôt de dystopie) et que donc l’auteur a conscience que ce n’est pas quelque chose de connecté à la réalité.
Sauf que M. Caron estime que de faire du mot utopie quelque chose qui ne peut pas arriver dans la réalité est un tort. Et que le monde qu’il décrit n’est pas une utopie dans le sens qu’on lui donne actuellement, mais un objectif à atteindre. Ce qui me fait dire que cette personne et ses adeptes sont véritablement dangereuses.
Après ce prologue, on se dit que tout est dit.
Je n’ai pas encore lu tout le livre. Mais après ce prologue, j’ai déjà un gros goût de merde dans la bouche, et je ressens le besoin de l’extérioriser en écrivant cette première partie de critique.
Je continuerai à lire le livre autant que faire se peut par soucis d’honnêteté intellectuelle et je compléterai ma critique au fur et à mesure. C’est un nouveau concept, la critique/analyse feuilleton. (J’ai déjà entamé le premier chapitre et de ce que j’en ai lu, il est gratiné)
Deuxième partie : conversation avec un Utopien
L'écologie, oui, mais pour les autres
Donc voila, l’île d’Utopie existe. Je demanderai pas mon visa mais elle existe dans le livre.
Aymeric Caron contacte par email un Utopien via un ami commun pour pouvoir le rencontrer et discuter.
Ce dernier se trouve à Bruxelles et doit se rendre au Portugal avant d’aller en Angleterre mais accepte de faire un saut de puce à Paris pour rencontrer l’ami Caron.
Y a rien qui vous choque ?
C’est censé être un écolo Caron. T’imagine le bilan carbone du mec qui est à Bruxelles, qui va aller en Angleterre en passant par Lisbonne pour faire un coucou à sa famille et qui accepte de faire un saut de puce pour boire un café avec un inconnu à Paris ?
Ça montre aussi la déconnexion de Caron avec la réalité des 99 % d’habitants qui ne prennent pas l’avion d’un bout à l’autre de l’Europe pour boire un café. Qui n’en ont de toute façon pas les moyens. Mais ça, Aymeric Caron l’ignore.
Donc la personne vient de l’île d’Utopia. Oui, parce si Caron expliquerait son utopie de manière abstraite, vous seriez trop con pour comprendre. Donc, comme à des enfants, il va faire comme si l’île d’Utopie existait et qu’il parlait avec un de ses habitants.
Génétique et métaphysique pour les nuls
Ils sont devant un café à Paris. S’en suit une discussion lénifiante sur le fait que les connaissances évoluent et que donc notre connaissance du monde aussi. Que tous les évènements du monde sont liés entre eux. En gros, un court de métaphysique pour les nuls. N’oubliez pas que vous êtes des cons que Caron essaye d’éduquer.
Et on en vient à la génétique. Il s’avère que nous ne débutons pas notre vie quand nous naissons parce que nous contenons déjà les gênes de nos ancêtres. Jusque la tout va bien.
Oui mais attention, en fait ce sont nos gênes qui définissent ce que nos sommes et ce que nous ferons. Certains ont des bons gênes, d’autres des mauvais, et on ne peut rien y faire.
Donc pas de libre arbitre, mais du fatalisme génétique. Qui aboutira facilement à la déresponsabilisation de nos actes. « Msieur le juge, c’est vrai, j’ai violé cette petite fille. Mais c’est pas ma faute, c’est inscrit dans mes gênes. »
Et il nous sort un exemple totalement frauduleux. Un jeune chien de berger qui n’aurait pas été dressé. Si vous le mettez devant des moutons, il va automatiquement les rassembler en troupeau. A cause de ses dispositions génétiques pour lesquelles il a été sélectionné.
C’est bien entendu totalement et factuellement faux.
Si il n’est pas dressé, il se contentera d’aboyer et de jouer à courir après les moutons. La sélection génétique a été effectué pour ses capacités à assumer le rôle de chien berger. Mais le fait de rassembler et de guider un troupeau n’est pas inné. Il devra être éduqué à le faire.
Et Caron nous ment et expose des faits factuellement faux pour étayer sa théorie foireuse.
Théorie foireuse et dangereuse, parce qu’elle déresponsabilise les individus de leurs actes en mettant tout sur le dos de leurs gênes. Et encore plus dangereuse, parce que si l’on est uniquement défini par ses gêne, il n’y a plus qu’un pas à franchir pour traverser le Rubicon et arriver à l’eugénisme génétique.
Dis papa Caron, c’est quoi et c’est ou UTOPIA ?
La discussion suit son court et on en apprends plus sur Utopia.
C’est une île avec quelques 200 villes toutes identiques ou tout le monde vit en harmonie. L’air y est pur et il n’y a pas de pollution parce que à Utopia, ils sont pas cons, ils ont arrêté l’utilisation d’énergie fossile polluante.
Comment ? En utilisant que les énergies renouvelable pardi ! Éolienne et solaire principalement.
Tous les bâtiments ont des panneaux solaire ce qui rend les villes autonome, en plus d’être intelligente. Et ils s'auto-gèrent parce que ce sont des villes intelligentes.
Et je vois déjà les doigts se lever a fond de la salle pour demander : « Mais fabriquer des éoliennes et des panneaux solaires, ça pollue ? Et pour les fabriquer, il faut bien de l’énergie au départ »
Et je te répondrai que tu n’as pas tout suivi ! Le travail n’existe pas sur Utopia. On peut donc aisément en conclure que les éoliennes et les panneaux solaires qui leurs fournissent une énergie propre ne sont pas fabriqué à Utopia. Et que donc leur fabrication ne pollue pas Utopia.
Ils doivent les faire fabriquer comme tout le monde en Chine par des ouvriers mal payés et la pollution de leur fabrication se trouve la bas.
Et les terres rares dont on a besoin pour fabriquer ces panneaux solaires et les circuits imprimés qui font de ces villes des villes intelligentes, et dont l’extraction est polluante ? Ben c’est pareil, les mines sont en Afrique. Donc c’est les petits noirs qui font le sale boulot et qui se paye la pollution liée à l’extraction.
Donc à Utopia, les énergie sont renouvelables, le travail n’est pas obligatoire et il n’y a pas de pollution, et pour se faire, on va faire bosser des gens à l’autre bout de la planète et polluer leur territoire à eux.
Caron vient de découvrir les relations Occident/Asie/Afrique de ces 40 dernières années en fait. Et le concept de délocalisation du travail et de la pollution qu’elle engendre ailleurs, le plus loin possible. Quel génie ce Caron.
Ah oui, j’oubliais. Vous n’avez jamais rencontré d’Utopien ni entendu parler d’eux ?
C’est normal. Ils aiment voyager (ils ont donc un aéroport avec des avions non polluants) et se mélanger à nous. Mais ne se dévoilent et ne racontent leur monde qu’à des personnes qu’ils estiment digne de confiance. Tu as compris le message ? Aymeric Caron est quelqu’un de digne qui mérite de recevoir le message, la révélation. Toi petite merde qui aime ton travail et être utile, qui ne prends pas l’avions pour aller boire un café à l’autre bout de l’Europe et qui répond à tes besoins physiologiques en mangeant des protéines animales, tu es indigne. Mais dans grande mansuétude, le digne Aymeric Caron va quand même t’écrire un bouquin.
Blablabla le travail est pas obligatoire, on ne mange pas les animaux blablabla
La conversation suit son court entre le digne Aymeric Caron et l’Utopien
On apprend que les animaux sont des hommes comme les autre ou l’inverse, je sais plus, avec des arguments factuellement faux et fumeux.
D’ailleurs, pour l’agriculture, c’est collectivisé, comme des kolkhoze, ou les gens viennent y travailler sur la base du volontariat durant leur temps libre (« qui est volontaire pour aller ramasser les patates ? Allo ? Y a quelqu’un ? ») et tout le monde est de toute façon payer par le gouvernement d’Utopia. Donc y a pas de soucis. Moi j’avais l’hymne soviétique qui résonnait dans ma tête quand je lisais ce passage.
La propriété immobilière n'existe pas à Utopia parce que c'est injuste. On pourrait se contenter de dénoncer la spéculation immobilière, voir la spéculation sur tout ce qui est vital, mais non, on jette le bébé avec l'eau du bain.
Alors pour la propriété privée, elle existe quand même un peu dans Utopia, mais de manière très limitée (faudrait pas faire fuir le lecteur quand même) Donc y a la notion de propriété privée mais uniquement la propriété privée d’usage. En gros, ton slip fabriqué au Bangladesh par des enfants, ce sera le tien. Tu seras pas obligé de le partager avec ton voisin. Ouf.
Mais si il y a propriété privé même d’usage, il y a forcément monnaie d’échange non ?
Euh oui, on a inventé une monnaie, mais elle est limitée aussi. On l’appelle le Florin Utopien. On aurait pu l’ appeler le Franc Utopien, mais Franc, ça fait trop Français, trop Dupont la joie. Florin, c’est plus joli, c’est plus batave.
Mais cette monnaie alors, elle est basé sur quoi ? Sur l’or ?
Mais non, on est des écolos, alors cette monnaie, on l’a basé sur l’eau, qui est le bien le plus précieux de notre mère la terre. C’est quand même cool ça non ?
Ok, mais on comment on calcule la valeur d’échange du Florin Utopien par rapport à un slip fabriqué au Bangladesh qui est une propriété d’usage. Sur la quantité d’eau puisée par la personne au cour de l’année ? Mais si il pleut beaucoup, du coup, plus besoin de puiser l’eau et donc la valeur du florin s’effondre et on se retrouve avec une hyper-inflation ? Et la qualité de l’eau, dans quelle part elle rentre en jeux dans…
Rho mais tu nous emmerdes avec tes questions ! C’est basé sur l’eau parce que l’eau c’est cool, ça fait écolo ! Arrête de nous faire chier à essayer de comprendre à la fin !
Kamarade, ré-écrit l’histoire
Une chose marquante, c’est que Caron pour justifier son délire (ou son imbécillité crasse) va prendre plusieurs personnages historiques et justifié leur théorie par un voyage qu'ils auraient effectué à Utopia.
Prenant l’exemple de Rousseau. Pour ceux qui ne connaissent pas, Rousseau est ce philosophe Helvète que l’on assimile aux Lumières.
Selon lui, l’homme naissait bon, et il devenait corrompu par la société qui était injuste et inégalitaire
Alors oui, y en a un qui va me demander comment un homme qui naît bon pourrait créer une société injuste qui au final corromprait les hommes. Vu que la société qui corrompt n’est pas né de nulle part. Il a bien fallu que des hommes qui naissent bon la créassent cette société. Non ? Non ? Non ?
Et Rousseau lui répondra tel l’Utopien à qui on demande comment est calculé la valeur de son Florin : « Tu m’emmerdes avec tes questions ! »
Donc selon Rousseau, l’homme naît bon et se trouve corrompu par la société (chut ! Plus de question au fond!). Pour donner du concret à sa théorie, il prend l’exemple du bon sauvage.
L’Africain serait un bon sauvage, un humain qui est né bon et qui vit en paix et en harmonie avec la nature et ses semblables. Et qui à l’arrivée des blancs se seraient retrouvés corrompu par leur société.
On a la le début de l’ethno-masochisme actuel qui consiste à rejeter la faute de tout sur les blancs. Le premier woke de l’histoire. En gros, l'homme nait bon, sauf les blancs.
Mais voila, Rousseau n’a jamais mis les pieds en Afrique et n’a jamais connu d’Africain. Son bon sauvage n’est pas un exemple concret mais uniquement un fantasme issu de son imagination. Le bon sauvage africain n’a jamais existé, les Africains n’ayant pas attendu l’arrivée de l’homme blanc pour se faire la guerre entre eux et s’entre-tuer pour des richesses ou des territoires.
Qu’à cela ne tienne ! Caron va ré-inventer la vie de Rousseau. Et va justifier sa théorie en prenant une période ou Rousseau a vécu à Chambéry sans rien faire d’extraordinaire, et va dire qu’en fait il a fait un voyage à Utopia. Et c’est la qu’il aura élaborer toutes ses théories humanistes et qu'il les aura vérifier !
Et d’ailleurs, tous les écrits humanistes de Rousseau viennent de son voyage à Utopia ! Et quand plus tard il mettra de l’eau dans son vin et reviendra sur certains de ses délires, ce n’est pas parce qu’il a prit de la maturité et qu’il a confronté ses idées de jeunesses au réel et qu’il a vu que tout ne collait pas. Non non non. C’est parce que ses souvenirs de voyage à Utopia s’estompaient dans sa mémoire !
Mais quel foutage de gueule ma parole, il nous prend vraiment pour des cons !
Et il va faire de même pour justifier les théories de plusieurs philosophes auxquels il adhère.
Et la on retrouve une des caractéristiques de la gauche radicale : Inventer, transformer et ré-écrire l’histoire pour la faire coller à ses dogmes.
Oh liberté chérie !
Notre dialogue fictif entre le digne Caron et l’Utopien.
Oui fictif, parce que vous aurez compris que c’est Caron qui se parle à lui-même. Déjà, parce que trouver quelqu’un d’assez digne aux yeux de M. Caron pour lui adresser la parole, c’est pas facile. Mais en plus ce quelqu’un pourrait avoir l’outrecuidance d’opposer des arguments concrets à ces délires psychiatrico-gaucho. Et ça M. Caron, il aime pas.
Donc nous passons sur des sujets traités les uns comme les autres traités de manières aussi intéressantes et pompeuses que débile. Et nous arrivons à la liberté.
Mais qu’est-ce que la liberté ?
Alors on apprend déjà que pour Caron, la démocratie, le droit des femmes, le droit du travail, tout ça, ce n’est pas la liberté et que ça ne vaut pas mieux que l’Ancien Régime. Bon, pour la démocratie, on avait déjà compris que M. Caron n’était pas fan. En tout cas, pas si ça consiste à ceux qui ne pensent pas comme lui de s’exprimer.
Mais si tout ça, ce n’est pas la liberté ? C’est quoi la liberté ?
Et bien c’est très simple pour M. Caron / l’Utopien : « La liberté consiste à ne pas être dominé ou exploité (…) Vivre sans obéir à des ordres indigents (…) Pouvoir claquer des portes et prendre des avion »
Oui tu as bien lu petite merde indigne qui aime son travail et qui se croit libre. La liberté, c’est de pouvoir claquer des portes et prendre des avion.
Donc pour M. Caron, l’écolo, l’amoureux de la nature, prêt à envoyer au bûcher tout pollueur qui se contenterait de manger une tranche de jambon blanc, la liberté c’est de pouvoir aller cramer une tonne de kérosène au-dessus de la mer pour aller boire un café à l’autre bout du monde.
Et toi l’être indigne ? Il t’arrive de claquer la porte et de prendre l’avion pour te sentir libre ? Non ? C’est que tu n’es pas libre et que tu refuses la liberté.
On avait déjà vu au début de cette critique, avec son Utopien imaginaire qui se déplace en avion aux 4 coins de l’Europe juste pour boire des verres avec des inconnus, l’esprit tordu et déconnecté de M. Caron.
La il nous prouve que non seulement il est complètement déconnecté de la réalité du peuple. Mais qu’en plus, son écologie à deux balles est une totale escroquerie pseudo intellectuelle. Parce que ce triste sire veut imposer une écologie punitive, mais qui ne le dérangera pas dans ses habitudes de vie personnelle, mais osez lui interdire de prendre l’avion comme ça lui chante, il sera le premier à chouiner qu’on le prive de sa liberté.
Ça bosse dur en Utopie
Alors déjà, en Utopie, on ne travaille que 15 heures par semaine. Comment es-ce possible ?
• « Le travail exigé des Utopiens est calculé en fonction des nécessités de la collectivité »
• « Tous les 5 ans, nous établissons donc un plan concernant nos besoins pour les années à venir et nous répartissons ls tâches entre tous les Utopien en âge de travailler »
Pour y arriver et que chaque tâche soit effectuée par des gens qui en ont des compétences, il y aura un numerus clausus pour TOUS les métier, en fonction des besoin pour les 5 ans à venir.
Attendez, si je résume depuis le début. Nous avons donc un gouvernement central qui décide de qui est digne ou non de participer à la vie politique et qui rejette la voix au chapitre à tous ceux qu’il ne trouve pas digne (arbitrairement bien sur), un plan quinquennal pour l’économie (sur 5 ans), une répartition des tâches aux habitants en fonction des besoins décidés par ce gouvernement central, une collectivisation de l’agriculture, la suppression de la liberté d’apprentissage par un numerus clausus instauré par un gouvernement central en fonction des besoins de son plan quinquennal, et le tout enrobé avec une monnaie dont la valeur est basée sur du vent (enfin, de l’eau mais c’est pareil)…
J’ai déjà vu tout ça quelque part...mais où ça donc ?
Mais, mais, MAIS, MAIS …..
C’est du Stalinisme ! Aymeric Caron vient d’inventer le Stalinisme Végan !
Il est formidable ce type ! Quoique le Stalinisme était déjà un peu végan à la base, parce qu’avec une monnaie basée sur rien de concret, les soviétiques mangeaient très peu de viande finalement.
Et pour les salaires ? Et bien il y aura un salaire minimum (il parle d’un montant en Florin Utopien, mais vu que c’est basé sur du rien, je ne vais pas relever) qui sera versé à chaque Utopien quelque soit le travail ou la quantité de travail effectué, et un salaire maximum qui sera le double du salaire minimum.
A la question légitime, mais pourquoi celui qui sera plus productif et créera plus de valeur que les autres verrait son salaire limité ?
La réponse apportée dans le livre, c’est qu’il n’a pas besoin de toucher plus que le salaire maximum.
Et qu’est-ce qu’il en ferait si il gagnerait plus que le salaire maximum ?
J’avais envie de répondre « claquer la porte et prendre un avion pour être libre CONNARD ! »
La question des salaires étant réglées par du n’importe quoi dont M. Caron se fait le spécialiste, passons au plan quinquennal et à ses objectifs à atteindre.
Vu qu’on ne travaille que 15 heures par semaine, ça risque d’être juste si on prend du retard sur le plan quinquennal non ?
Oui mais voila, Caron nous rassure. Il sera possible pour ceux qui le souhaitent de travailler plus que 15H par semaine bien sûr.
Mais voila, un pays qui impose un plan quinquennal sur l’économie, qui refuse la parole de chacun, qui paye avec une monnaie de singe, et qui payera la même chose quelque soit la quantité de travail que tu fournis….je sens que le « Ils pourront travailler plus si ils le souhaitent » va très vite se transformer par « ils devront travailler plus si on le leur ordonne »
Finalement, tout ce que propose Caron, Staline a déjà essayé, le peuple Russe a regretté.
Utopie = Communisme ?
M. Caron a du se rendre compte que ce qu’il proposait avec sa démocratie réservée à des gens digne du parti, son plan quinquennal toussa, ça allait à faire penser au communisme à la papa Staline. Alors il s’en défend.
Selon lui, le communisme s’inspire de l’Utopisme (vrai en parti dans le sens ou Lénine avait lu Moore), il s’en dévie sur beaucoup de point dont le productivisme. Caron renvoie en fait dos à dos le capitalisme et le communisme qui serait deux idéologies productivistes qui créeraient des besoins pour pouvoir produire plus.
Alors, outre le fait qu’il mélange dans un gloubi-boulga le capitalisme, le communisme, la mondialisation et la société de consommation, il confond les causes et les conséquences.
Le communisme ne créait pas des besoins pour pouvoir être productiviste. Il était productiviste parce qu’il avait des besoins à remplir, genre nourrir des millions de gens après avoir supprimé le libre arbitre et la liberté d’entreprendre.
Caron nous montre encore une fois sa malhonnêteté intellectuelle (ou inculture crasse). Et oui, son utopie, appliquée au monde réel, c’est le communisme Stalinien.
Je n’en suis qu’a 100 pages environs ! Et je n’ai jamais lu autant de connerie, d’incohérence, et de malhonnêteté condensée en si peu de page, et écrites de manière lourde et pompeuse.
En plus le style est lourd et chiant. Je suis désolé Kamarade lecteur, mais je ne pense pas arriver jusqu'au bout de cette sombre merde.