La Galice jusqu'à l'hallali
Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...
le 28 mai 2022
80 j'aime
4
Vanity Bagh se démarque nettement des romans indiens qui sont habituellement traduits en français. Qu'il évoque la communauté musulmane du pays, ce qui n'est pas courant, en est une raison, mais ce n'est pas la seule. Le style d'Anees Salim est sobre, teinté d'ironie, réaliste, dur comme un constat, sans la tentation du lyrisme. Si il y est bien question d'affrontements religieux et même de terrorisme puisque le narrateur est emprisonné pour cette raison, c'est le souci documentaire de Salim qui frappe à travers une fiction crédible et lucide qui n'en est que plus poignante en ses dernières pages par son humilité dans le sens où nul exotisme ne vient parasiter une narration parfaitement construite. Vanity Bagh trace le portrait d'un quartier musulman d'une grande ville indienne, on n'ose dire un ghetto, où une bande de jeunes garçons désoeuvrés,, qui se sont choisis le nom de 5 1/2, rêvent d'accomplir une action marquante sans trop savoir de quoi elle pourrait être constituée. Vanity Bagh excelle dans la description du quotidien de ces garçons sans emploi entre l'imam, père du héros incarcéré, et un caïd que tous admirent même s'il est désormais diminué physiquement. Truffé de citations de gros bras de films hollywoodiens (Norris, Stallone) qui cohabitent avec celles de Gandhi ou de Churchill, le roman trouve un ton original entre le drame, la comédie et le récit d'initiation. Vanity Bagh a obtenu le Hindu Prize for best Fiction en 2013. On comprend pourquoi.
Créée
le 5 janv. 2017
Critique lue 83 fois
Du même critique
Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...
le 28 mai 2022
80 j'aime
4
Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...
le 25 août 2021
79 j'aime
5
Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...
le 25 sept. 2021
74 j'aime
14