Si tu pensais que Le Diable s’habille en Prada avait besoin d’une suite, Vengeance en Prada est là pour te prouver qu’en fait… non. Vraiment pas.


On retrouve Andy, qui a enfin tourné la page Miranda Priestly (cette boss tyrannique qu’on adore détester) et qui a monté un magazine avec son ex-rivale Emily (déjà, on y croit moyen). Elle est censée être heureuse, mariée à un mec parfait et prête à conquérir le monde de la presse. Sauf que… c’est plat, c’est lent, et ça sent la panne d’inspiration.


Le "retour" de Miranda Priestly, vendu comme LE grand événement, arrive bien trop tard et sans réelle intensité. Où est la tension ? Où est le piquant ? On est loin du rythme effréné du premier tome, et Andy passe plus de temps à se plaindre de son mariage et de son job qu’à vraiment affronter quoi que ce soit. Les dialogues manquent de mordant, les rebondissements sont téléphonés, et on a plus envie de secouer l’héroïne que de la soutenir.


Le vrai problème ? Ça ne sert à rien. Tout ce qui faisait le charme du premier opus – l’ironie, la critique du monde de la mode, le duel psychologique Andy/Miranda – disparaît ici au profit d’un scénario sans éclat. Ça se lit vite, mais sans plaisir, et surtout, sans nécessité.


Bref, Vengeance en Prada, c’est une suite dont personne n’avait besoin, une intrigue aussi plate qu’un numéro de Vogue oublié sur une table de salon, et un "retour du Diable" qui manque cruellement de griffes. Si Miranda Priestly avait vraiment orchestré ce comeback, elle aurait balancé le manuscrit à la poubelle en un regard glacial.

CinephageAiguise
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il y a 7 jours

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