On est un degré au-delà du premier à tous les niveaux: la tristesse, la vulgarité, la violence. L'histoire s'accélère et on passe du tome 1 et de son auberge espagnole inversée à un tome 2 beaucoup plus sombre, presqu'un roman "d'aventure" tant l'intrigue autour d'Aïcha et de sa mère prend de la place, relativement à la vie dans la rue de Subutex dans les premiers chapitres. C'est donc un autre genre que le tome 1, pour autant il y a de la tendresse dans le pathétique de ce groupe, le réalisme y est pour beaucoup, on a encore beaucoup de développements sur chacun des personnages qui pourraient ne représenter que différentes facettes d'une même personnalité. Je l'ai dévoré, mais certainement parce que certains personnages m'avaient beaucoup intéressée. Sans identification ou affection envers les personnages, je pense qu'on ne rentre pas dans l'histoire (et l'aspect caricatural et les fils de l'intrigue un peu bruts parfois, n'y aident pas forcément). Il faut apprécier le style de l'auteure, un peu décousu, un peu saccadé et souvent violent. Encore une fois, c'est une condition sine qua none que de l'apprécier pour apprécier le livre en général.