Ancien instituteur alcoolique surnommé Verre cassé, le narrateur du cinquième roman d’Alain Mabanckou, publié en 2005 aux éditions du Seuil, passe tout son temps au «Crédit qui a voyagé», un bar crasseux de Brazzaville. Le patron de ce bar, son ami l’Escargot entêté, le convainc d’écrire l’histoire de son établissement, sur un cahier qu’il lui offre parce que «les gens de ce pays n’ont pas le sens de la conservation de la mémoire». Celui-ci veut que cette histoire soit écrite «parce que c’est ce qui reste, la parole c’est de la fumée noire, du pipi de chat sauvage».
Entre deux bouteilles de vin rouge, Verre cassé couche donc sur les «premiers feuillets», première partie du livre, l’histoire de la polémique ayant entouré l’ouverture du bar (occasion de portraits très savoureux du président et d’un de ses ministres, enflés de leur propre importance et recherchant la citation qui les fera passer à la postérité), et le récit des vies elles-aussi cassées des piliers de ce bar. « derniers feuillets » est une confidence du narrateur sur sa propre vie, le ratage de son mariage avec sa femme, dite Diabolique, et la disparition de sa mère.
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