La Galice jusqu'à l'hallali
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Le titre de l'édition originale de Vers la mère, le premier roman de l'écrivaine colombienne Lorena Salazar, pourrait se traduire par "Cette plaie pleine de poissons." Le récit est celui d'une femme, blanche, qui voyage en pirogue avec son enfant (adoptif), noir, vers le village de la mère biologique de ce dernier. Aux péripéties du périple, qui dure plusieurs jours, se mêlent des souvenirs d'enfance et les circonstances dans lesquelles le fils a échu à la mère adoptive. Le roman, poétique et contemplatif pour une grande part, est douloureux, marquée par la peur de la narratrice d'être dépossédée de cet enfant, alors que la violence sourde des FARC menace d'éclater. Parfois, l'histoire semble stagner quelque peu comme pour épouser l'envie de la mère de ne jamais arriver à destination. Par ailleurs, la description du mode de vie des habitants de la région Pacifique colombienne semble céder à un exotisme un brin forcé et stéréotypé. Le livre, qui a connu un beau succès depuis sa parution, a cependant été taxé par une poignée de lecteurs et de critiques de "racisme", ce qui parait fort exagéré. Il s'agit sans nul doute d'une vision blanche de la population noire locale mais de là à l'accuser d'une tare pareille, cela parait injuste et excessif. Quoi qu'il en soit, la fin du livre, terrible, reste traumatisante, faisant référence à un événement tragique qui s'est déroulé en 2002, en Colombie.
J'adresse mes remerciements à NetGalley et aux éditions Grasset pour l'envoi du livre.
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Créée
le 21 janv. 2023
Critique lue 53 fois
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