Walser aime les petites choses. Donnez-lui un clou rouillé sur lequel est accroché un vieux parapluie et le voilà inspiré, capable de pages admirables. Sa Vie de poète est remplie de petites choses et d’inspiration mousseuse autour. C’est aussi une autobiographie en creux. Il faut dire que Walser se voit lui-même comme une petite chose, peut-être un peu plus cruciale, mais petite chose tout de même. Il s’inspire donc lui-même et même lorsqu’il parle d’un censément plus grand, Hölderlin ce poète devenu fou, on voit très bien où il se sent venir.