Allez, je passe aux aveux, je suis totalement folle de... Porthos !
Le géant, le fort, le brave, le glouton Porthos, si ingénu qu'il en devient irrésistiblement drôle ! Porthos, c'est un peu l'Obélix des "Trois Mousquetaires", alors il a forcément toute ma sympathie.
Et de l'humour, on en a grandement besoin dans ce second volet de la saga des mousquetaires du roi où l'on retrouve avec bonheur d'Artagnan, Athos, Porthos et Aramis. Déjà ils ont pris vingt ans dans les dents, pas de quoi rire, mais surtout ils sont à nouveau entraînés dans une succession trépidante d'aventures et de péripéties toutes plus périlleuses les unes que les autres. Il faut dire que la Fronde n'est pas la période la plus apaisée de l'histoire de France, loin s'en faut ; et outre-Manche, chez nos ennemis anglais, c'est même pire, leur roi Charles Ier boit le bouillon.
Ce qui est très plaisant - en plus de retrouver la plume et la narration très fouillée de Dumas -, c'est de voir nos quatre inséparables héros... obligés de se séparer. Et oui, deux sont aux Princes rebelles, les deux autres au Mazarin. Aïe ! La fameuse devise fraternelle "Un pour tous, tous pour un" serait-elle destinée à périr ? Ce serait sans compter les nombreux rebondissements d'une action menée tambour battant.
Bref, vous l'aurez compris, cette lecture bien que longue (presque 1 000 pages) n'est pas ennuyeuse une seconde et Dumas réussit si bien à titiller l'intérêt du lecteur et à entretenir son affection pour ces personnages, qu'il le pousse sur des rails à la rencontre du "Vicomte de Bragelonne" (2 700 pages tout de même...).