Passion amoureuse vs passion du jeu
Après "Lettre d'une Inconnue", "Amok", et "Le joueur d'échecs", "Vingt-quatre heures de la vie d'une femme" est le quatrième roman de Stefan Zweig que je lis cette année. Je les enchaine parce que, l'un après l'autre, ils m'ont énormément plus, bien que les histoires soient complètement différentes les unes des autres. Je nourris aussi une certaine fascination pour la vie de l'auteur lui-même qui a décidé de mettre fin à ses jours, dégoûté et résigné par l'antisémitisme omniprésent de la seconde guerre mondiale.
Comme tous les romans de Zweig lus jusqu'ici, le style est irréprochable, l'écriture parfaite, et l'histoire originale.
Deux récits sont mis en parallèle, avec deux conteurs différents, comme souvent chez Zweig, dans le livre, le personnage principal raconte son histoire au narrateur.
Ici sont évoquées d'une part la passion amoureuse, et d'autre part la passion du jeu. Laquelle prendra le dessus ?
Pas difficile à deviner... On sent le déroulement de la fin à un moment clé du livre mais l'auteur nous tient en haleine jusqu'à la fin fin, violente, pour le lecteur comme pour les protagonistes du roman.