Avec Vortex, Robert Charles Wilson conclu assez bien sa trilogie. Après un spin assez incroyable, un axis facilement oubliable, Vortex permet à l'auteur d'aller au bout de sa réflexion sur les Hypothétiques, ces « êtres » responsable du Spin.
La trame reste assez identique au 2 premiers volumes (2 lignes temporelles qui se répondent, des personnages du tome 2 que l'on revoit ici, une intrigue quia priori n'a rien a voir mais vient recouper les autres, et même recouper les tomes précédents).
Encore une fois, on sent que l'auteur à de grandes idées. Il choisi de les traiter au prisme du regard de quelques personnages et des impact sur leur vie (et pas du tout avec un prisme sociétal ou à l'échelle de l’humanité). Ça reste donc très intimiste, assez intériorisé. Le personnage de Turk a eu le temps de se développer dans le tome 2 donc c'est le plus intéressant ici pour moi. Isaac n'a rien à voir avec le Isaac d'Axis ; Bose, Sandra et surtout Orrin aurait mérité plus de construction de personnage avant de les envoyer dans le bain de l'intrigue (d'autant que le roman est relativement court, quelques chapitres de plus n'aurait pas été trop lourd).
Ce côté intérieur et intimiste est d'ailleurs abandonné sur le dernier chapitre qui dénote un peu, avec son inspiration hard tech et grandiloquent. Ça permet de répondre à pas mal de questions et ainsi on ne part pas sur sa faim. Mais de même, on aurait pu arriver à ce résultats en restant peut être plus proche et au contact de nos personnages.
La conclusion est quand même appréciable, l'auteur referme toutes les portes qu'il a poussé et laisse à notre imaginaire un univers riche et des questionnements qui le sont autant.
Spin peut se suffire à lui même mais Axis (comme trait d'union entre les 2 plus que comme œuvre à part) et surtout Vortex le complète assez bien.