Un roman qui prend des libertés phénoménales avec l'Histoire, alimentant un imaginaire collectif déjà très problématique concernant la collaboration en France et plus spécifiquement la question des tondues et de la collaboration des femmes. Et il est bien là, le problème. Que ce livre se présente comme une fiction n'y change rien.
Dans ce roman, Simone (collabo avérée), n'est qu'une jeune femme naïve qui ne se rend pas compte qu'elle est manipulée, et qui a le malheur d'être amoureuse d'un Allemand sympathique... On passera d'ailleurs sur la misogynie d'un tel parti pris.
J'admets que l'autrice est une très bonne narratrice, et que le roman se lit très vite, on est happé par les événements. Le style me laisse quand même dubitative, le roman est à la 1ère personne et il n'y a eu visiblement aucune recherche sur le langage des jeunes femmes de l'époque.
Bref, j'ai du mal à comprendre que la presse soit aussi dithyrambique.