Jusqu'au bout de l'horreur, jusqu'à la fin.
Jusqu'au bout de la naïveté de l'enfance, de ce regard sur le monde.
Cela dit, je trouvais peu crédible, ou du moins très superficiel, le rapport que l'enfant entretien à la poésie, vue de façon si sacrée. Je ne peux m'empêcher de voir ça comme un avatar de l'auteur, qui se fait kiffer à imaginer un enfant passionné de poésie, seule lumière qui résisterait à la noirceur de l'obscurité islamiste... Bon. Cette vision romantique peu concrète m'a un peu mise de côté.
De même, j'ai trouvé que l'auteur transposait parfois à un style direct des paroles de façon assez maladroite (La mère rappelle "Et dire que c'est moi qui ait convaincu ton père de venir ici...", au cas où le lecteur ait oublié, alors que la culpabilité de cette mère aurait pu s'exprimer autrement que par des mots si facilement données à l'enfant)
Cela dit, l'histoire a le mérite d'aller jusqu'au bout de l'horreur, de décrire un contexte glaçant, de garder une ligne narrative finalement touchante, celle de cet enfant pétri de poésie et d'espoir, et un style juste et implacable, jusqu'à la fin.