Alors qu'une affligeante controverse touche la mémoire de Louis-Ferdinand Céline, je me jette corps et âme de lecteur, apaisé par la fin de son année scolaire, dans le Voyage.

Le mélange subtile et ingénieux que moud l'auteur entre le patois, le langage parlé très cru et la poésie qui s'allonge dans des phrases dignes de maximes nous laisse en bouche un bouillon aux saveurs variées.
Mais il faut supporter les nœuds qui se forment dans notre estomac lorsque le misanthrope las et pessimiste nous dévoile la nature humaine, la lâcheté et la puanteur "dégueulasse" qui suinte de la race humaine dans son ensemble. Alors on marche, la nuit. Et je lui aurait bien rendu visite à Mr X. Mais c'est derrière nous. On vieillit. Et basta !

La densité de l'œuvre ne doit pas être un obstacle ; elle est fluide et complète. Ci durant le lecture vous vous demandez : "Mais comment cela peut-il se terminer ?! cela ne peut s'arrêter !" vous ne serez pas déçus en refermant de roman une dernière fois (ou pas).
Céline utilise l'un vocabulaire très varié et impressionnant, ci-bien qu'il se range aisément dans notre estime littéraire comme l'un des plus respectable prosateur du XXème siècle.

Entreprendre ce Voyage ne devrait faire peur à aucun amoureux de notre belle langue et de notre culture. Célébrons l'œuvre de Céline en la faisant vivre à travers nous, lecteurs.

Une belle claque littéraire comme j'aime à les savourer !
Rahab
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le 3 juin 2011

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Rahab

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