Voyage vers les étoiles est composé de deux nouvelles : un spécimen transparent puis voyage vers les étoiles.
Dans la première, un vieil homme travaille à l’hôpital, il est « préparateur » de squelette. Il récupère des cadavres, nettoie précautionneusement les os, les fait tremper et reconstitue les squelettes au bout de plusieurs mois. Véritable passionné des os depuis son enfance, son rêve est d’obtenir des os transparents. Il est prêt à tout pour y parvenir. Un nouveau visage de cet homme apparaît : pervers, manipulateur et insensible.
Voyage vers les étoiles nous emmène à la découverte d’un groupe de 5 adolescents qui ne se sentent pas en phase avec la société. Ils s’ennuient tous les jours. Un beau jour, un des adolescents propose un suicide collectif. L’idée fait son chemin. Vont-ils réellement passer à l’acte ? Auront-ils le « courage » de passer à l’acte ?
Comme à son habitude, l’écriture de Yoshimura est très poétique. Comme souvent chez Yoshimura, la mort est omniprésente tout le long du recueil. La psychologie des personnages est bien rendue : l’écriture ciselée permet à l’auteur de décrire les sentiments sans fioritures, sans en faire trop.
Dans la première nouvelle, l’auteur rend bien le phénomène de l’obsession.
J’ai particulièrement aimé la seconde nouvelle qui montre une jeunesse nippone désœuvrée, sans repère, qui souffre de la solitude.