Voyage en De Groodtie (province belge)
Sans ce livre, j’ignorerais encore aujourd’hui à peu près tout de Stéphane de Groodt.
Et je dois avouer que ça ne me déplait pas de découvrir son style par le livre (même si j’ai regardé quelques vidéos avant de commencer), il y a de la matière.
Et quelle matière!
Chaque chronique se lit très vite puisqu’elles sont relativement courtes, mais truffées de jeux de mots et références qu’on prend plaisir à démasquer.
Ça ne veut pas dire que les jeux de mots sont trop compliqués, au contraire on est souvent surpris de leur simplicité qui n’enlève rien à leur efficacité.
A un point tel que j’en viens à regretter de ne jamais avoir pensé à certains plus tôt…. (bon ok je suis nulle en jeux de mots, mais franchement certains étaient à ma portée).
Par contre de temps en temps il faut relire certaines phrases pour comprendre la blague dans les sonorités, le mot à retrouver, la référence ciblée, et j’avoue que pour 2 ou 3 phrases j’ignore s’il faut trouver quelque chose, mais je sèche.
Alors forcément ce livre n’est pas un indispensable dans une bibliothèque mais il permet de gouter à l’étendue du talent de de Groodt, et en lisant les chroniques on se rend compte qu’elles ne sont pas faciles à dire à voix haute, et que ça explique sa diction si particulière. Je le trouvais parfois trop lent sur certains enchainements, des transitions mal lues, mais en fait c’est un bon moyen de montrer au public qu’il faut y chercher le jeu de mot.
Le livre souffre toutefois d’un défaut majeur: il se lit très vite, et du coup on enchaine les chroniques bout à bout, du coup les quelques formules qui ont été utilisées plusieurs fois sautent au yeux tout de suite.
C’est encore plus marquant quand plusieurs chroniques concernent le même personnage (c’est le cas des 6 dernières je crois): on a vraiment une impression de relire la même chose et ça gâche l’effet, le livre pred en efficacité du coup.
Mais ça n’enlève rien à la beauté des trouvailles.