J’ai aimé ce premier roman car il m’a dépaysée, égarée et j’aime être bousculée (parfois) par mes lectures. L’histoire est douce et brutale à la fois. Une atmosphère étrange se dégage à l’image de Paul, garçon bizarre mais attachant. La fragilité des personnages est à l’opposé de la puissance des paysages, de l’environnement qui les entoure. Le père qui est parti a seulement traversé la mer pour ne pas trop s’éloigner tout de même de Middelbourg qui l’enracine. Peut-être même plus que les enfants qu’il a laissés. La mère est sur un fil et peut basculer à chaque pas. La fille, le bébé, tout ce petit monde se débat pour avancer. C’était vraiment une lecture intense et originale.