A la recherche d'un livre dont l'histoire prendrait place dans le monde sauvage, j'ai consulté la liste Sens Critique "Top des livres sur la faune et la flore". Sur le podium de celle-ci, se trouvait Watership Down. Je n'avais jamais entendu parler de ce bouquin dont la note était curieusement bien élevée : un beau 8 de moyenne générale ! Je décide alors de prendre connaissance de l'intrigue. Et celle-ci se révèle encore plus curieuse : l'exode d'un groupe de lapins forcés de fuir leur garenne. Néanmoins, je décide de faire confiance aux membres du site et me lance dans la lecture de ce drôle de livre. Et à la fin de celle-ci, les louanges reçus par le roman m'apparaissent amplement mérités.
Malgré la longueur relative de l'ouvrage (plus de 500 pages), on ne s'ennuie jamais. Le rythme est haletant, les scènes d'action prenantes et les rebondissements nombreux. Les thèmes de la fidélité, de l'amitié, de la liberté et du sacrifice parcourent l'histoire. En somme, Watership Down est un vrai livre d'aventures, avec beaucoup de moments épiques et, par ailleurs, mettant en scène des protagonistes originaux.
En effet, outre son rythme bien mené, le roman se distingue par ses personnages assez particuliers : les lapins. L'auteur a choisi une approche réaliste pour les traiter en s'inspirant notamment de l'ouvrage La Vie Secrète des Lapins écrit par son ami Ronald Lockley, naturaliste britannique. Le comportement des lagomorphes dans le livre se veut ainsi le plus proche possible de la réalité. Cependant, cette relative absence d'aspects anthropomorphes n'empêche pas certains lapins de présenter une forte personnalité, tels que le sage Hazel, le cruel Stachys ou encore l'intrépide Bigwig (mon préféré). De plus, Richard Adams ajoute des éléments imaginaires à son récit en créant un langage propre aux lapins, ainsi qu'une mythologie contée par Dandelion, le barde de la troupe.
Enfin, le dernier point fort de l'oeuvre est le talent indéniable de son auteur pour décrire le milieu dans lequel évolue nos héros. Les paysages sont peints avec beaucoup de poésie et une extrême précision, si bien que le lecteur a vraiment l'impression de se trouver lui-même dans la forêt en train de farfaler avec la bande à Hazel, Bigwig, Fyveer, Silvère, Holyn et les autres.