C'est à John von Neumann qu'on doit le concept de constructeur universel autoréplicant, et c'est sous cette forme que notre héros, Bob Johannson, se réveille un siècle après sa mort. C'est qu'il avait signé avec une compagnie de cryogénisation, mais pas de bol, les Etats-Unis sont passés sous la tutelle d'une théocratie, dont Bob est la propriété. Il est donc traité comme une IA par ses nouveaux patrons, qui l'envoient coloniser l'univers pour leurs desseins.
Le début est tout simplement génial, avec Bob qui découvre et s'acclimate à sa nouvelle condition, et la perspective de le voir se dépatouiller d'une situation géopolitique compliquée à lui tout seul. Malheureusement, une fois lancé dans l'espace, la pression retombe et l'auteur peine tellement à conserver des enjeux qu'on se croirait dans une partie de Galactic Civilizations ou Sins Of A Solar Empire en mode facile. La politique prometteuse est devenue taillée à la hache, les adversaires sont tout aussi caricaturaux et généralement arriérés comparés à Bob, et une trame d'étude d'une civilisation pré-technologique se révèle particulièrement ennuyeuse (une version incroyablement plate de Speaker For The Dead).
Il n'y pas de fin, le dernier chapitre se finit abruptement et l'on devra attendre le prochain tome pour savoir la suite de l'histoire... Un premier chapitre est disponible sur le blog de l'auteur. J'avoue qu'il est prometteur mais je crains un peu les mêmes faiblesses dans le second tome. Il n’empêche que j'ai dévoré la premier moitié du livre donc il est possible que je tente ma chance avec le suivant, quand il sortira.