La Galice jusqu'à l'hallali
Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...
le 28 mai 2022
79 j'aime
4
Insolence, provocation et cynisme. Il faut avoir bien du talent pour faire tenir debout un roman, tout en nous égayant, avec de tels ingrédients. Bien entendu, il y a de l'humour dans Wonderfuck mais il est permis de le trouver le plus souvent graveleux et parfois incompréhensible (le livre a dû être une torture à traduire de l'anglais). Cette nuit dans un centre d'appels, destiné aux touristes en souffrance, nous devons la passer avec le dénommé Jimmie, un garçon en surpoids, aux ascendances italiennes, dont les préoccupations sont principalement sentimentalo-sexuelles y compris à destination de ses collègues, de nationalités diverses, ce qui nous vaut quelques clichés assez lourds sur les peuples représentés. Le roman tangue entre pensées scatologiques et pornographiques, entrecoupées de dialogues lunaires avec des clients peu amènes, renvoyés le plus souvent dans leurs 22 mètres par un Jimmie à l'humeur constamment chafouine. On voit bien où l'autrice, Katharina Volckmer, après Jewish Cock (elle a décidément l'art de trouver des titres "délicats"), veut en venir, à savoir montrer l'inhumanité des centres d'appels, comme symboles de notre société capitaliste et partant, de nous sensibiliser à la solitude et au mal-être de son héros rebelle aux codes en vigueur. Le sujet de Wonderfuck aurait pu convenir à ses visées mais la vulgarité et l'agressivité de l'ensemble servent plutôt de repoussoir et les dernières pages, censées susciter de l'empathie pour ce satané Jimmie, viennent bien trop tard, le mal est fait depuis longtemps.
Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Mes livres de 2024
Créée
le 2 mars 2024
Critique lue 31 fois
1 j'aime
Du même critique
Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...
le 28 mai 2022
79 j'aime
4
Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...
le 25 août 2021
79 j'aime
5
Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...
le 25 sept. 2021
72 j'aime
13