"Y'a pas de bon dieu" est un livre écrit par John Amila et publié dans la collection "Série Noire" de Gallimard sous le numéro 53 en 1950. Il est "adapté" de l'américain par Jean Meckert.
Sauf que Jean Meckert, né dans le Xème arrondissement à Paris, est le vrai nom de l'écrivain John Amila et qui sera beaucoup plus connu par la suite avec un nom un peu plus français : Jean Amila ...
Alors le sujet ? C'est une espèce de western qui se passe aux USA dans un petit village Mowalla qui est menacé d'être enfoui dans la construction d'un barrage par un groupe d'individus à la solde d'un milliardaire, Soredale.
Comme toujours, dans ce genre d'affaire, il y a les "pour" (le projet) dont on découvre fatalement qu'ils ont été achetés et il y a les "contre" qui se regroupent autour de la bannière du pasteur méthodiste Paul Wiseman qui se trouve être le narrateur. Tout ceci pour découvrir un peu loin dans le roman qu'en fait Soredale a besoin d'exproprier tous les gens de la vallée non pas pour construire un barrage mais pour y extraire de l'uranium. Evidemment, à la manière d'un roman noir, ça va castagner dur et à la fin, seul survit le pasteur.
Et bien entendu, c'est le triomphe modeste de Soredale qui gagne sous toutes les coutures, se permet même d'être bienveillant face aux rares survivants ; comme tout le monde sait, les morts ont ceci d'avantageux qu'on peut leur faire dire et faire ce qui arrange tout le monde.
Tout se passe comme s'il s'agissait d'un mauvais rêve ou d'un fantasme.
C'est un livre que j'avais lu il y a fort longtemps quand j'écumais les bouquinistes à la recherche de romans de Série Noire ; à l'époque, il ne m'avait pas vraiment convaincu et aujourd'hui, à part le titre qui traduit bien la pensée de l'auteur, je trouve que l'histoire n'est pas palpitante. Même si le sujet peut rester d'actualité.