J'ai fait un tour à Yrminadingrad et j'ai survécu. C'est facile de l'écrire mais pas si facile à vivre. En 21 nouvelles, Léo Henry et Jacques Mucchielli nous emmène sur les traces d'habitants ou d'êtres de passage dans cette ville dans un futur quelconque de l'Europe de l'Est.
Yama Loca Terminus, c'est dur, et très cru. C'est gris, c'est glauque. C'est expérimental parfois avec cette nouvelle écrite en trois colonnes, ou encore celle écrite à la deuxième personne du singulier.
Je ne vous dis qu'une chose, il se passe des choses pas nettes à Yrminadingrad, cela vaudrait le coup d'aller jeter un œil de plus près. Ou pas. Fuir dans la direction opposée peut être une autre solution. Fascinante et repoussante, cette ville ne peut laisser indifférent et c'est ce que nous font comprendre les narrateurs de ces 21 récits en nous contant leur quotidien.
Le livre est tellement dense qu'il vaut certainement la peine d'y revenir de temps en temps, ce que j'espère faire. Sinon, il est toujours possible de se lancer dans Bara Yogoï, récidive des auteurs sur la même ville, ouvrage que je ne saurais trop tarder à me procurer.
J'ai apposé le label du challenge Fins du Monde à ce livre. Ce n'est pas du post-apo en tant que tel entendons nous bien. S'il fallait le classer quelque part (bien que ce livre me semble sortir des sentiers battus des genres bien rangés), je dirais plutôt que c'est une dystopie. Mais il y a quelques séquences très "apocalyptiques" dedans, dont entre autre le #quotation thrusday de la semaine dernière. Je me suis donc permise cette liberté.
Mais bon sang de bois ... A quoi peut donc bien ressembler un pigeon-chat ?
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