J'ai beaucoup de mal avec les films d'horreur (et ça empire avec le temps) mais j'ai toujours eu un petit faible pour les zombies :) Il faut dire que je suis très post-apo et qu'à ce niveau-là les histoires de zombies tapent en plein dans le mille.


Cela faisait un petit moment que j'avais envie de lire un vrai bon livre de zombies (autre que World War Z) mais je ne savais pas trop par où commencer. J'avais regardé des critiques et des notes, mais rien n'avait vraiment fait tilt.


Et puis j'ai trouvé Zombies, un horizon de cendres, par hasard à la bibliothèque, et comme généralement le hasard fait bien les choses... je me suis laissée tenter.


Comme souvent quand je choisis un livre au hasard, à la moitié du livre je suis venue jeter un coup d’œil sur SC pour voir les notes, et j'ai été franchement étonnée parce que moi j'étais en train de m'éclater comme jamais. Il n'est pas mal noté, mais il vaut, à mes yeux, mieux que ça ! J'ai attendu de lire la fin du livre pour voir si ça ne partait pas en cacahuète, mais non, j'ai trouvé ça génial jusqu'au bout !


J'ai adoré la manière dont le sujet est amené. J'ai trouvé que c'était original (pour un genre dans lequel on ne s'attend justement plus vraiment à de l'original !). Je n'irais pas jusqu'à utiliser le mot "rafraîchissant" parce qu'il faut bien avouer que ça ne colle pas vraiment avec le sujet :D mais ça l'est tout de même.


Pour moi, ce livre a cinq gros points forts :


1) La raison de la "zombification" générale est aussi originale que le processus lui-même. À tel point que je me suis demandé plusieurs fois si on allait bien dans la direction habituelle des histoires de zombies. C'est signe d'un effet de surprise réussi !


2) Les prises de conscience successives typiques du début des romans du genre sont très chouettes et fonctionnent super bien. Tout sonne juste dans les réactions du personnage principal, et les quelques réactions différentes chez d'autres personnages restent cohérentes. J'ai vraiment eu l'impression que l'auteur vivait ce qu'il racontait (au lieu de faire un copier-coller des poncifs du genre comme font certains).


3) Le personnage principal n'en fait ni trop ni pas assez. Je l'ai trouvé parfait et son point de vue est très agréable à suivre.


4) Il y a la dose idéale de critique de la société et de réflexion politico-écologico-sociale. Certaines remarques faites en passant par l'auteur m'ont beaucoup amusée. Il n'y a pas de gros bloc de critique ouverte de la société ; ce sont plus de petites choses mentionnées qui, pour celui qui sait lire entre les lignes, disent davantage qu'une longue tirade explicite.


5) Dernier point fort mais pas des moindres, ça se passe en France et ça n'est pas relou (pour une fois qu'on se débrouille bien sur un sujet généralement très américanisé, il faut le noter !). C'est même plutôt amusant de voir ce petit côté français dans lequel on se retrouve forcément. Ce n'est pas hyper présent, mais c'est là et c'est sympa !


Je recommande vivement ce livre à tous les amateurs du genre ! Certains y trouveront peut-être des défauts que je n'ai pas relevés (ou pas voulu relever parce que je m'éclatais bien pendant ma lecture ; pour les curieux, je parle notamment des maladresses par rapport aux camps, aux banlieues et à la diversité française - c'est bien d'essayer d'intégrer tout le monde dans un roman qui se passe en France, mais c'est encore mieux d'être plus subtil et moins cliché quant au rôle et comportement de chacun), mais toujours est-il que ce livre est très honnête et comblera certainement les attentes d'un amateur d'histoires de zombies !


Mention spéciale à l'auteur qui a écrit ce livre à 67 ans - ça n'est pas très vieux, certes, mais à la lecture j'ai vraiment eu l'impression que l'auteur était dans le coup et ça, c'est toujours très agréable à voir !

Avalon
8
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le 8 juin 2018

Critique lue 121 fois

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Avalon

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