Diamond Stylus § Histoire Vintage d'un Chant Vinyle...

Initials B.B. est la porte sonore sublime et solaire par laquelle on entre dans l'âge d'or d'un Gainsbourg esthète au sommet de son art, qui n'a pas encore accouché de Melody Nelson mais qui en porte déjà la marque.


Et si l'Album trade-mark aux initiales de Déesse et à la chevelure parfumé est bien trop disparate pour se hisser au même rang que le mélodieux poème pop symphonique d'avant-garde qui naîtra 3ans plus tard, il est regrettable que le vinyle 33 tours éponyme n'est pas bénéficié à l'époque d'un concept-album dans la même veine que ce titre impérial qui sera le pavé romantique d'un Gainsbourg balancé sur les ondes radiophonique, alors que les étudiants de ce Printemps'68 sur Paris caillassent à tout va découvrant sous les pavés... la plage !


Pendant c'temps-là, de l'autre côté du Channel au pays du parapluie, alors que la période Swinging-London touche à sa fin, le beau Serge ne chôme pas. Et à y regarder de plus près, entre les titres phares pour la comédie musicale "Anna" sous-le-soleil-exactement ou d'autres du style "Manon" tout en comptant avec l'aï-conique bande son du film Le Pacha "Requiem pour un con" ou encore la trame sonore signé pour le film La Horse, on sent bien que le Gainsbourg de cette époque, a en lui de quoi nous offrir un luminaire album aux sonorités liés qui aurait continué de rayonner aujourd'hui encore aux côtés de Nelson... Mélodiiiie♩♫♫♪


Bon?! tant pis ! il faudra se contenter de le restituer soi-même comme un puzzle psychédélique-pop, à l'aide d'un peu d'imagination, d'un sens-sûr de la mélodie, et des nombreux titres sorties durant cette période prolixe.


♫ Une nuit que j'étais à me morfondre ♪ Dans quelque pub anglais du cœur de Londres ♫♫♪ Parcourant l'Amour Monstre de Pauwels ♫♪ Me vint une vision dans l'eau de Seltz ♫♪♩


Pour les paroles d'ouverture, Gainsbourg s'inspire du poème narratif - The Raven/Le Corbeau - traduit par Baudelaire, d'Edgard Allan Poe. Et Poe a dit s'être inspiré des travaux de Charles Dickens et d'Elizabeth B. Browning.



Une fois, sur le minuit lugubre, pendant que je méditais, faible et
fatigué, sur maint précieux et curieux volume d’une doctrine
oubliée...



Autour de l'anecdote de référence, l'Amour Monstre et ses trois protagonistes, je paraphe céans cette dispense ! Idem pour l'épitaphe de la messe basse ultime et sans adieux ♫♪♩Al-me-ria ♫♪♩


http://www.ina.fr/video/I14329545


Au regard de la ligne mélodique, Gainsbourg, l'air de rien, souffle du 1er mouvement, la 9ème Symphonie du Nouveau Monde d'Antonin Dvorak, soit, l'Amérique de 1893. Dvorak lui, a dit s'être inspiré des échelles pentatoniques typiques de la musique Afro-Américaine et Indigène d'alors ;


https://youtu.be/pXzAesfFGGk ... cela dit...


Il existe un making-off inespéré de la création de ce chef-d'oeuvre, tourné en 1968 produit et réalisé par Yves Lefebvre - Essai sur la naissance d'une chanson -
Où l'on voit un Serge Gainsbourg en studio à Londres en plein processus de création, tour à tour anxieux, extatique, puis hilare en compagnie du génie d'Arthur Greenslade aux arrangements et à la direction musicale pour Initials B.B.


https://youtu.be/eHu2I4rvjjU PRICELESS !


DS


À l'aune d'une puberté musicale en souffrance, sensible à la musique classique dans un environnement contraire, il m'arrivait d'être pris d'une angoisse grandissante dû au paysage sonore des années quatre-vingt, me demandant ce qu'il allait bien advenir à "la grande musique" si personne ne l'écoutait plus... personne ne la jouerai plus ?!


Soupir !


Fin d'siècle ! An 9 des années'80. Dernière plaque-tournante à la veille d'une ultime décade, point d'orgue d'un second millénaire tout plein d'un milliard d'airs, où l'enfance de l'art se pointe à la lecture d'un diamant, orchestré d'une gestuel auditive du bout des doigts d'un bon millier de 33 tours que déroulent au sillon noir vinyle de leur spirale, les pulsations messianique d'une messe pour le temps présent...


J'écoute, je ré-écoute, découvre et re-découvre, de façon rythmique sur la pointe du bout des pieds, la bande-son des années '30 '40 '50 '60 '70 '80 tout style confondu, quand soudain, parait paré de l'air ambiant à la porte des étoiles, luminescence d'un ciel nocturne qui se fait Pop le temps d'une symphonie, cette mélodieuse déesse - Initials BB - qui emporte, transporte, déporte pour une nuit... à vie ! Évidemment dans la foulée, Nelson me condamne moi aussi à l'histoire de sa Melody ♫♪♩


Silence


Décade flambant-neuve d'un nouveau Millenium... Autrement dit, début d'année Deux Mille Dix


Retour en terre natal, après une Odyssée de Sept ans aux pays bleu liquide ensoleillé des Hellènes. Arrivé pile au moment ou Sfar s'apprête à sortir sur grand écran, dans les salles obscures de France et d'ailleurs, son film hommage à Gainsbourg, Vie héroïque.


Né d'un besoin incoercible de renouer avec ma langue maternelle, feuille blanche et stylo à bille métallique en rotation sur elle-même, me délivrent d'une encre qui me saisi, envahie par le souvenir lumineux de ma rencontre avec ce titre pharaon, d'un Gainsbourg qui mêle-aux-dieux du Philharmonique sa signature. Cette impression au Diamond Stylus prend dès lors la forme d'une presque prose mélodique, pleine de double sens arythmiques.


Histoire vintage D'un chant vinyle
Saison qui s'honore De ses ondes sonores
Une platine Un diamant De l'or
Narrative francophile des narthex
Aux accents anglo-saxon magic'
La langue déclic' du frenchy scénic'
Au fil harmonique entonne Dvorak
C'est là le son épique d'une symphonie qui clac
Aux tympans le thème Poe
Au tempo ère un beau
Beau de l'air insolent
Qui à dessein dessine
De ses courbes divines
Une ligne sublime
Corps à cordes elle s'avance
Controverse et ainsi danse
Sur lui L'Astre luit
Haut duo de soupirs d'un accord emporté
La bouche b. il lui jète un sort
De platine de diamant Et d'or
Sensation délébile D'une note indélébile
Empreinte délicate au souffle d'un murmure
Fulgurante impression qui assure la bande-son
De son astralité natal
Initials B.B
Sonore et impérial Garde imparable
Son pouvoir d'attraction magnétique et fatal
Sur la fréquence absolu de mon oreille
Musicale ♫♩♪ Piiin Pin Pin Piin Piiin Pin Pin Pin Piiin
♫♪♩Ta Taba Dam Ta Taba Dam Tou Taba Dam Toum Tam ♫♪♩

Crin-Blanc
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le 24 juin 2015

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