C'est le premier des Quatre Chants sérieux (Vier ernste Gesänger) de Brahms. Ce dernier les a composés après que sa grande amie, Clara Schumann, ait eue une attaque faisant craindre pour sa vie.
C'est une sombre méditation sur la mort et le devenir après la mort.
"Ainsi il en va de l'homme comme de la bête
Comme meurt l’un, ainsi meurt l’autre
Et ils ont tous un seul souffle
Et l’homme n’a rien de plus que la bête
Car tout est vanité.
Tout va en un seul lieu …"
(Ancien testament / Ecclesiaste)
La musique et les voix que ce soient celle de l'alto Kathleen Ferrier ou du baryton sont (presque) sépulcrales …
Dans l'extrait ci-après, Kathleen Ferrier chante en allemand mais j'ai un CD où elle chante une traduction en anglais.
À l'origine, je pense que Brahms avait prévu que "ces chants sérieux" soient chantés par une voix très grave. Naturellement, je penchais d'abord pour la version Fischer-Dieskau jusqu'à ce que je tombe par hasard sur l'interprétation par Hans Hotter qui fut un légendaire Wotan. Alors là, il n'y a plus eu l'ombre d'une hésitation : voilà que Hans Hotter apportait au Lied une tonalité wagnérienne !
Avec Hans Hotter
https://www.youtube.com/watch?v=ilc3hRPmEWU
Avec Kathleen Ferrier
https://www.youtube.com/watch?v=aWYTpFf74CY