Frantz SCHUBERT (1797-1828) : "Ave Maria" :
Composé pour voix et piano vers 1825, Schubert écrit la musique pour un extrait du poème de Walter Scott : "La Dame du Lac" (1810), traduit en allemand par Adam Storck. Il a appelé ce morceau, qui en accompagne deux autres, "Les Trois Chants d'Hélène" (D837-839).
Dans ce morceau particulier du poème, l’héroïne - Ellen Douglas - se cache et prie la vierge Marie.
Ave Maria ! Jungfrau mild,
Ave Maria ! Douce vierge,
Erhöre einer Jungfrau Flehen,
Écoute la prière d'une jeune femme,
Aus diesem Felsen starr und wild
De ce rocher immobile et sauvage
Soll mein Gebet zu dir hinwehen.
Ma prière doit être emportée vers toi.
Wir schlafen sicher bis zum Morgen,
Nous dormons en sûreté jusqu'au matin,
Ob Menschen noch so grausam sind.
Même si des hommes sont encore si cruels.
O Jungfrau, sieh der Jungfrau Sorgen,
Ô vierge, vois le chagrin d'une jeune femme,
O Mutter, hör ein bittend Kind !
Ô mère, entends un enfant suppliant !
Ave Maria !
Ave Maria !
Ave Maria ! Unbefleckt !
Ave Maria ! Sans souillures !
Wenn wir auf diesen Fels hinsinken
Quand nous nous affaissons sur ce rocher
Zum Schlaf, und uns dein Schutz bedeckt
Jusqu'à dormir, et que ta protection nous couvre,
Wird weich der harte Fels uns dünken.
Ce rocher dur nous apparaîtra doux.
Du lächelst, Rosendüfte wehen
Tu souris, des relents de rose flottent
In dieser dumpfen Felsenkluft,
Dans cette étouffante crevasse rocheuse,
O Mutter, höre Kindes Flehen,
Ô mère, écoute les supplications d'un enfant,
O Jungfrau, eine Jungfrau ruft !
Ô vierge, une jeune femme appelle !
Ave Maria !
Ave Maria !
Texte en gras**Ave Maria ! Reine Magd !
Ave Maria ! Vierge pure !
Der Erde und der Luft Dämonen,
Les démons de la terre et de l'air,
Von deines Auges Huld verjagt,
Sont chassés de la grâce de tes yeux,
Sie können hier nicht bei uns wohnen,
Ils ne peuvent ici habiter avec nous,
Wir woll'n uns still dem Schicksal beugen,
Nous voulons nous plier calmement au destin,
Da uns dein heil'ger Trost anweht ;
Là où ton réconfort sacré nous effleure;
Der Jungfrau wolle hold dich neigen,
La vierge veut incliner grâcieusement devant toi,
Dem Kind, das für den Vater fleht.
L'enfant, qui prie pour le père.
Ave Maria !
Ave Maria !