Je ne pense pas laisser ce billet d'humeur, écrit à chaud et pleins de larmes retenues sur le match d'hier, ici. Est-ce vraiment sa place sur un site culturel comme SensCritique ? Chacun jugera...
Néanmoins, si cela vous intéresse...


Un lendemain difficile.


Un lendemain difficile parce qu’à l’issue du match d’hier, on ne peut s’empêcher de se sentir lésé. Perdre une finale sur un score sans appel où l’adversaire vous domine des pieds et de la tête, au bout du compte, on peut difficilement avoir de regrets.


Mais pas hier. En aucun cas.


L’amertume ressentie ce matin est si j’ose dire, en deux temps. l’une indépendante de notre fait, injuste et ressentie comme une balle en plein cœur, et l’autre qui ressemble à un mauvaise blague, ridicule et improbable, mais elle aussi, malheureusement bien réelle.


L’entame du match fut pourtant excellente, pressing haut habituel de nos Reds, volonté d’aller de l’avant et de prendre à la gorge d’emblée un Réal que l’on sait parfois un brin apathique cette saison. Tout allait bien, Double occasion de Firmino et ensuite de Trent-Alexander Arnold, les madrilènes pliaient de plus en plus et semblaient sur le point de rompre. C’était sans compter sur Sergio Ramos. Passé maître dans l’art de la roublardise, pour rester poli, l’espagnol prend délibérément le bras de Salah et enchaîne une prise de Judo. Plus que de l’antijeu, il ne joue jamais la balle et ne s’occupe que de l’homme, il emmène l’Égyptien au sol et dans un fracas terrible, lui pète l’épaule. Notre messie crie de douleurs, tente de remonter sur le terrain mais rien n’y fait, l’épaule ne répond plus, il le sait, nous aussi, et en larmes, inexorablement, il quitte le pelouse sous le regard qu’on imagine satisfait du joueur madrilène. Combien de temps encore devrons-nous assister à cette totale impunité dont jouit Sergio Ramos ? Il accumule toutes les bassesses: petits coups, taquets aux chevilles, coups de coudes (cf le coup sur Karius), intimidations et simulations éhontées. il s’en sort à chaque fois, sa tchatche semble comme anesthésier les arbitres. Ce joueur s’inscrit dans la longue tradition des Roy Keane, Mark van Bommel, etc… Des footballeurs qui, malgré leurs fautes à répétitions, sont immunisés de toutes sanctions.


Les Reds sont démoralisés, voir partir la tête basse et sanglotante de notre petit Salah à près de 20 minutes de jeu fut trop difficile à surmonter. Le Réal, qui sait la tempête initiale passée, profite de l’instant et domine jusqu’à la pause une première période tellement contrastée pour nous….


Je n’ai pas envie de commenter les faits de la seconde période. On ne tire pas sur l’ambulance. Juste un petit rappel, avant le cadeau de Karius, le score était encore de 0-0. Nous ne saurons jamais ce qu’il aurait pu se passer SI… Et mieux vaut nous épargner de se perdre en projections qui ne feraient qu’alimenter notre tristesse. Néanmoins, je ne crois pas qu’on puisse faire comme si de rien n’était. Ce n’est pas anodin. Et même si on garde à l’esprit toute notre sympathie et notre bienveillance pour le portier allemand, je ne vois pas comment, même à chaud aujourd’hui, on peut imaginer un futur sous les meilleures hospices pour lui, chez nous. Pas après ça. Je ne peux pas y croire.


Reste que la saison fut à bien des égards une belle réussite. Il nous faut maintenant capitaliser à partir ce constat, lui aussi bien réel malgré la désillusion de Kiev:



Nous revoilà parmi les grands d’Europe.


Liverbird
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le 27 mai 2018

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