Dolly Parton est une femme forte. Une femme forte, c’est Judith, séduisant, alcoolisant et sectionnant la tête d’Holopherne, général assyrien ; moi, qui suis incapable de désosser un poulet... C’est Lulu Carabine, la chanteuse et meneuse de revue imposant sa loi aux cow-boys avinés de Lucky Luke. C’est Dolly Parton, star adulée de la country et de la pop, femme d’affaires et productrice, musicienne, auteur-compositeur-interprète stakhanoviste aux 3 000 chansons et 100 millions d'albums vendus en 50 ans de carrière.
Quatrième d’une fratrie de douze enfants, Dolly a connu la pauvreté. Elle a débuté dans une radio de Nashville à 18 ans en jouant de son physique. Sa photo orna d’innombrables cabines de routiers. Elle est cash, elle se doit à son public et paie pour rester belle. « Si je vois quelque chose qui s'affaisse, qui se met en sac ou qui traîne, je le ferai étirer, rentrer ou sucer. » Dolly, c’est, avant tout, une voix étonnamment jeune et cristalline.
Dans Jolene, elle incarne une femme qui voit son mari irrésistiblement attiré par une gamine, plus belle et plus jeune. Dolly lutte avec ses armes, elle tente de la raisonner, la prie de lui laisser son homme, avant de, suprême astuce, lui concéder la victoire.
« I'm begging of you please don't take my man
Jolene, jolene, jolene, jolene
Please don't take him even though you can »
VO : https://www.youtube.com/watch?v=Ixrje2rXLMA
Version modernisée : https://www.youtube.com/watch?v=oYCoyUxY2HY