Une chanson pleine de tendresse et de joie anticipée avec cet Ancêtre qui se résigne à mourir à l'hosto.
Ce n'est pas la première fois ni la dernière que Brassens déplore que les enterrements soient si tristes, si compassés. Là, on n'en est pas encore à l'enterrer, l'Ancêtre, mais à l'étape précédente.
Voilà que les copains et les copines ne vont pas abandonner le fier Ancêtre à son triste sort à l'hôpital ; les voilà qui pensent à l'aider à "avaler sa chique" en lui amenant de la musique qu'il aime (pas des marches militaires, toutefois), du vin qu'il n'était pas le dernier à lipper et des gueuses qu'il aimait trousser. Des plaisirs infernaux, que diable ! Histoire de rigoler et de profiter des seules choses qui aient quelque valeur ici-bas, une dernière fois.
Seulement, tout ceci est rendu impossible par les carabins et les nonnes en cornette : des cantiques à la rigueur, de l'eau bénite, bien sûr et des trop longues robes de bonne sœur, impossibles à relever … La pureté, ça n'est pas drôle, crénom ! Histoire de se préparer au paradis où, selon les avis compétents, on passe son temps à prier (et non à courir les houris comme dans d'autres chapelles) : quelle tristesse !
J'aime beaucoup la musique de cette chanson et notamment un petit air qui n'est pas sans rappeler la guitare diabolique (encore !) de Django …
https://www.youtube.com/watch?v=tS2kpqPlGEo