Voici le texte du poème de Pierre Seghers chanté par Bernard Lavilliers en ouverture de son concert. Une silhouette derrière un rideau une voix des mots qui glace le sang par leur netteté. J'ai vu les villages brulés les hommes torches. Tout j'ai tout vu à travers les mots qu'on ne dise jamais que la guerre est une belle chose qui se justifie.
https://www.youtube.com/watch?v=vgQ7D4VcbDk
Mon beau dragon, mon lance-flammes
Mon tueur, mon bel assassin
Joli brute pour ces dames
Mon amour, mon trancheur de seins
Mon pointeur, mon incendiaire
En auras-tu assez brûlé ?
Des hommes torches et violés
Des jeunes filles impubères
Broyeur de mort, lanceur de feu
Rôtisseur de petits villages
Mon bel envoyé du bon dieu
Mon archange, mon enfant sage
Bardé de cuir, casqué de fer
Fusilleur, honneur de la race
Plus rien ne repousse où tu passes
Mon soldat, mon fils de l'enfer
Va dans tes bêtes mécaniques
Écraser ceux qui sont chez eux
Va de l'équateur aux tropiques
Arracher le bonheur des yeux
Va mon fils, bâtis, civilise
Et puis meurs comme à Épinal
Sur une terre jaune et grise
Où nul ne voulait de mal
Broyeur de mort, lanceur de feu
Rôtisseur de petits villages
Mon bel envoyé du bon dieu
Mon archange, mon enfant sage
Bardé de cuir, casqué de fer
Fusilleur, honneur de la race
Plus rien ne repousse où tu passes
Mon soldat, mon fils de l'enfer
Broyeur de mort, lanceur de feu
Rôtisseur de petits villages
Mon bel envoyé du bon dieu
Mon archange, mon enfant sage
Bardé de cuir, casqué de fer
Fusilleur, honneur de la race
Plus rien ne repousse où tu passes
Mon soldat, mon fils de l'enfer