C'est la guerr' de quatorz' -dix-huit
L'Humour noir de Brassens qui se plait à stigmatiser l'Histoire jalonnée par une longue succession de guerres. D'ailleurs, n'est-ce pas ce que l'on retient d'abord de l'Histoire apprise à l'école où les dates célèbres ne sont que des dates de batailles, défaites (pour les français) comme Crécy (1346), Waterloo (1815) ou victoires comme Poitiers (732) ou Marignan (1515) …
Humour noir de Brassens qui passe en revue un certain nombre de guerres longues et massacrantes, où les guerriers ne plantaient pas leur épée dans l'eau, où les grognards ne tiraient pas leur poudre aux moineaux. Une autre façon de parler, en creux, des morts inévitables des guerres.
La préférence de Brassens pour une guerre particulière, comme la guerre de 14-18 est bien entendu à prendre au second voire troisième degré. Aujourd'hui, je me rends compte combien ça peut paraître désuet. Mais il faut se souvenir des années 50, 60 et 70 où les vétérans ou anciens combattants de la "Grande Guerre" étaient encore au pouvoir ou au moins encore en vie. Ils tenaient facilement ce type de langage, à savoir : "nous, on s'est battus dans les tranchées et on a repoussé l'ennemi" par comparaison à la seconde guerre mondiale où ça avait été la déculottée qu'on sait. Je me souviens parfaitement de discussions enflammées ou narquoises lors des repas de famille où, à la fin, on laissait radoter le grand-père que, par respect, on laissait parler …
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