Vous vous rappelez quand je vous disais que Nimrodel / The Procession / The White Rider était le morceau plus créatif de l'album? Je ne mentais pas, mais la véritable pièce de résistance de ce disque, c'est indubitablement le super-incroyable-phénoménal-exceptionnel-époustouflant Lady Fantasy, autre suite prog épique de 12 minutes qui a remonté mon Top 10 morceaux en seulement quelques écoutes. De tous les morceaux de Camel que j'ai écoutés jusqu'à maintenant, celui-ci est incontestablement le meilleur. Là, le groupe est dans une forme inouïe, que je n'ai hélas pas revu dans d'autres albums postérieurs. Mais revenons à notre chameau, Lady Fantasy (divisée en trois parties Encounter / Smiles fo You / Lady Fantasy) commence déjà sur les chapeaux de roues par le riff répétitif au synthé, intrigant et mystérieux, sur lequel viennent ensuite s'intercaler une guitare assaillante, des fills de batterie absolument incroyables et une basse lourde qui nous promet un tas de groove pour la suite. Camel renoue donc ses liens avec le hard prog qui avait entamé Mirage à travers le titre Freefall. Un moment intense et lourd qui ne manquera pas de vous donner la pêche! Puis, ce sont des claviers haletants et une guitare pleurante qui prennent le relais, entamant un doux et nostalgique thème principal que l'on retrouvera à la fin du morceau. Que d'émotions, bien vite supplantées par la grave voix de Latimer, qui chante ici une chanson d'amour touchante et profonde (ce qui contraste tout à fait le hard rock déchaîné qui domine l'aura de la suite!). Les claviers de Bardens vont et viennent, avant que le groupe ne s'embarque pour un groove fantastique, sur lequel le travail de Ferguson est enfin mis en avant. Le rythme agressif et évidemment déchaîné de Ward à la batterie est d'un support inestimable, et là encore, Latimer casse la baraque avec son jeu complètement allumé, qui foutrait le feu à n'importe quelle structure! Putain, que c'est de la balle! Après une alternance entre guitares pleurantes et claviers ambients, la chanson passe ensuite dans une phase beaucoup plus calme, mystérieuse et quelque peu mélancolique, où Bardens refait son apparition au chant, voix tendue mais pleine d'étonnement, entonnant l'irrésistible et inévitable "I Love You." Et... BADABOUM!!!, c'est reparti pour un groove fracassant, à couper le souffle, où le groupe donne tout ce qu'il lui reste dans le ventre: une ligne de basse entraînante, des claviers miroitants, une batterie qui galope à n'en plus finir et des soli de guitare féroces et criards qui constituent une ambiance intense mais ô combien jouissive! Le tourne-disque est sur le point de rendre l'âme quand tout-à-coup, l'ambiance apaisante et nostalgique du thème principal revient en force, parfaisant avec une beauté magistrale l'aventure musicale qu'est Mirage!
Ce morceau fait désormais partie de mon Top 10, qu'il a remonté, comme je vous l'ai dit ci-dessus, en même pas cinq écoutes. Une épopée incroyable, intense et à couper le souffle qui se prend sans problèmes un gros 10/10.
Oh my lady fantasy, I love you!