là, c'est délicat.
Clapton est un artiste merveilleux, guitare et chant velouté sans être ennuyeux ou écoeurant. Mais, en 1976, en plein concert, il a déclaré au public que le Royaume-Uni était trop plein et risquait de devenir une colonie noire.
...ça craint !
Il s'est excusé depuis ( pas tout de suite hélas). Il a dit qu'il était saoul.
C'est vrai qu'il était grave alcoolique, mais est-ce que l'alcool est une excuse ? On peut considérer qu'au moment où on boit, on se rend par avance responsable de ce qu'on fera.
C'est vrai que son alcoolisme venait largement de son arrêt de l'héroïne - il avait réussi à décrocher vers 1972, mais était tombé d'une addiction dans une autre.
Mais est-ce que l'héro est une excuse ? on peut dire que celui qui se pique une première fois est responsable de son auto-démolition à venir, non ?
C'est vrai qu'il en avait bavé avant.
Mais si on excusait tous ceux qui ont eu une enfance difficile...bon, lui c'est un peu particulier, il a appris à 9 ans que son père et sa mère étaient en fait ses grands parents et que sa soeur était en fait sa mère - mais qu'il fallait qu'il continue à faire comme si de rien n'était.
...ça n'aide peut-être pas à construire une personnalité très équilibrée...
Bon, tant pis, j'assume : quel que soit le cv de Clapton, Lay Down Sally me bouleverse.
...j'ai même tenté d'en trouver une bonne reprise par qqun d'autre, pour avoir bonne conscience. Il y a une version chantée par Marcy Levy, AK Marcella Detroit, la créatrice de la chanson, très différente de ce que Clapton en a fait. ( plus tard, Marcy a fait partie des Shakespears sisters )
Mais non, c'est sa version à lui qui me touche.
en vérité, la meilleure des meilleures de toutes les meilleures versions est, pour moi, ce live indépassable, à Hartford en 1985 :
https://youtu.be/0dkzpNyKtf8