https://www.youtube.com/watch?v=JyaYSNkDVo8
https://www.youtube.com/watch?v=OW9VUoMKgF4
Qui n'a jamais entendu cette chanson, petit? Qui ne la fredonnait pas à tue-tête avec ses parents dans la voiture, sans se soucier à l'époque des dommages effroyables pour ses tympans qu'aurait pu produire la voix de fausset (restons poli) de son père? Il n'y a que moi, ou bien?
Les bonbons, chanson parodique mettant en scène un grand dadais un peu coincé, sûrement puceau, qui joue les commères langue de vipère avec sa belle dans l'espoir de la flatter, et d'en récolter les lauriers, mais qui finira, faute de mieux, au bras de la rousse "Mamoiselle Germaine". L'opposé de Brel, incorrigible séducteur qui ne pratique pas la langue de bois, et avec qui il vaut mieux avoir le cœur bien accroché..
La chanson, le temps passant, se trouve de plus en plus mise en scène lors des concerts de Brel. Figurant parmi les chansons les plus réclamées par son public, Brel est un peu las de la chanter et la trouve désuète, à la veille de 68. Il écrira "Les bonbons 67", dont le "héros" a les cheveux longs, et vient "rechercher les bonbons". Brel, qui se sent de moins en moins en phase avec la société qu'il caricaturait déjà, y dresse le portrait grossier d'une jeunesse irrévérencieuse et pacifique , qui crie "paix au vietnam" mais qui a honte de ses origines.
Les bonbons, et sa suite, font partie des chansons sketchs du belge qui laisse transparaitre le regard qu'il portait sur la jeunesse, jamais assez aventureuse ni assez passionnée ou convaincue à ses yeux.