Après la critique poisson d’avril sur Baise-moi, quelques mots en guise d’adieu envers Régine Desforges, qui vient de nous quitter, comme on dit. Je ne connais pas assez bien le féminisme pour affirmer quoi que ce soit avec certitude, mais si leurs propos partent dans des directions différentes, il me semble qu’il y a des deux côtés l’affirmation prioritaire de la liberté des femmes. Régine n’était peut-être pas sur la même pente que Virginie (encore que), mais sa mort m’a fait cheminer à bicyclette vers Tri Yann. De la fille Desforges aux filles des forges, pour une critique fourre-tout, évoquant une chanson de Tri Yann, un groupe dont je n’ai pas encore parlé, mais que j’apprécie particulièrement, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, d’ailleurs.
Le rapprochement entre Régine Desforges et cette chanson de Tri Yann n’est d’ailleurs pas si incongru, il ne s’agit pas seulement d’un jeu de mot, mais du fond (mais pas celui de la forge, trop au nord). En effet, que nous dit cette chanson traditionnelle du Nord Bretagne remise au goût du jour par les trois Jean de Nantes ? Que les filles des forges sont libres, malgré le poids de la religion, d’aller voir les garçons comme et quant elles leur chantent.
Les Tri Yann ont repris des éléments de différentes versions d’une chanson traditionnelle dont on avait quelques traces pour rendre hommage à ces filles libres qui se moquaient bien du curé. Pas ma préférée de Tri Yann malgré les chœurs, mais sympa tout de même (pour écouter ces filles qui vont à confesse : https://www.youtube.com/watch?v=qDG31WG_Dfk)
Un autre jour, je vous parlerai de leur Complainte gallaise, une merveille pour les oreilles, un désastre pour ma pauvre voix.
En attendant, adieu la fille Desforges, et vivent les filles des forges !
Des forges de Paimpont, digui ding dondaine,
Des forges de Paimpont, digui ding dondon !