Honnêtement, lorsque j'ai entendu le titre, je me suis demandé c'était quoi cette merde. De plus, je n'ai jamais vraiment eu de faible pour Renaud. Alors, lorsque proposé par un copain, je demeurais excessivement sceptique quant à l'écoute de cette chanson. Premièrement, parce que Renaud est foutrement bizarre comme artiste. Et deuxièmement, parce que ça ne me disait strictement rien comme indice du sujet de la pièce. Et ben voilà. Je l'ai eu dans les dents. Désolé Renaud...
Il s'agit du genre de musique qui traverse le coeur. Du genre de texte que l'on veut écrire pour son enfant (3). Tellement simple comme paroles et pourtant si difficile à trouver quand vient le temps de leur dire notre amour de manière précise. Lui, il le raconte de manière sensible, touchante, vraie et même innocente. Comme un adolescent, pas comme un père, comme un ami, pas un adulte. Et pourtant, mature à la fois. Car, pour savoir écrire une telle pièce, faut soit l'avoir vécu intensément, soit être un maître des mots. Comme si on nous dessinait une chanson et qu'on voyait toutes les images nous apparaître dans la tête à force d'entendre cette histoire.
Bref, je n'aurais jamais si bien dit à mes propres enfants. Bien entendu, je me débrouille relativement convenablement avec les lettres. Par contre, jamais je n'ai su y mettre autant de réalisme, d'authenticité, de naïveté. Il faut croire que mon temps n'est pas venu encore de sortir ce que j'éprouve dans le coeur et de le traduire fidèlement en texte. Lui, il a réussi. Fort bien.
Comme un gagnant...