Shine On You Crazy Diamond... A-t-on vraiment besoin de faire une critique de ce morceau ? Depuis longtemps, il s'est imposé dans le cercle restreint des chefs-d'oeuvre du rock, et, osons-le, de la musique. Ce qui me frappe à chaque fois que j'écoute Shine On You Crazy Diamond, particulièrement ces parties I à V, c'est cette impression que la musique émane d'une autre dimension ; elle semble sortir de nulle part, avec cette entrée crescendo sur un accord interminable, lourd, imposant, majestueux... On a le sentiment que la musique se fait directement dans le cerveau, tellement elle est juste, tellement elle semble définir le mot "musique" : Shine On You Crazy Diamond, C'EST la musique.
Et ce solo de David Gilmour... L'attaque du médiator ne s'entendant pas, les notes de guitares semblent également sortir de nulle part, elles semblent exister par nature, comme si elles étaient là depuis toujours, et que le morceau ne fait que les révéler.
Un morceau impérial, sublimé par les paroles, adressé à l'ancien guitariste, dont le cerveau a grillé sur le feu du LSD, Syd Barrett... Et, comme dans la plupart des morceaux de Pink Floyd, une voix, pas la plus technique, pas la plus belle, mais une des plus sincères, celle de David Gilmour...
Le morceau, de la même manière qu'il n'a pas de début net, se finit dans un fondu avec le début du morceau suivant, Welcome To The Machine, tout aussi incroyable. Ainsi, fait rare dans l'histoire du rock, l'album Wish You Were Here n'est pas porté par un morceau, qui aurait dû être Shine On You Crazy Diamond : car on se rend compte, au fil de son écoute, qu'il n'est composé que de chefs-d'oeuvre : Welcome To The Machine, Wish You Were Here, Have A Cigar, et Shine On You Crazy Diamond Parts VI-IX... Une musique divine, tout simplement.