Stairway to Heaven par Pierre Ophèle-Bonicel
En guise de première critique musicale, s'attaquer à Led Zeppelin, je me rends compte à quel point c'est prétentieux ... Mais voilà, Stairway To Heaven, et tous leurs tubes plus largement, restent définitivement parmis les meilleures chanson que j'ai jamais eu la chance d'écouter de ma vie.
Beaucoup aujourd'hui diraient : "OMFG ? C'est hyper répétitif ta chanson ? Le mec il répète Whole Lotta Love tout le temps et y'a aucune variation et même pas de patate ! Comment tu danses là-dessus ?" ... Et caetera Et caetera ... Comment leur en vouloir quelque part ... Comment danser aujourd'hui sur du Led Zepp ? Je m'évertue, dans les quelques soirées où j'ai l'occasion de partager ma musique, de placer de temps en temps ce genre de son ... Et à moins que les gens ne soient vraiment trop intoxiqués, on me rembarre au bout de 20 secondes de musique.
Bref, j'arrête de disserter et je reviens à la chanson en question. Je confesse d'abord que je n'ai découvert Led Zeppelin il y a 3 ans seulement, ou en tout cas réalisé à quel point c'était orgasmique. Ce jour-là on discutait de nos enterrements avec un amie (me demandez pas pourquoi) et elle m'a fait jurer de passer Stairway To Heaven le jour du sien. Je lui demande avec un grande politesse de répéter, puis réalisant que je ne connais pas, du moins de nom, je m'excuse, me fait insulter, pour finalement recevoir en quelques secondes deux écouteurs dans les oreilles, et la guitare part. Je me suis réveillé 8 minutes plus tard, plus heureux.
Bon. Indiscutablement dans sa globalité, la chanson est incroyablement équilibrée et on croirait parcourir 400 ans de musique en quelques minutes, mais il m'est plus simple de séparer la chanson en différentes parties pour expliquer pourquoi elle m'est si chère.
La chanson débute par une longue phase pendant laquelle Robert Plant discute avec une guitare et deux (il me semble) flûtes à bec. Des flûtes à bec oui. En 1970. Dans un groupe de rock. Enfin si l'on peut classifier ainsi un tel groupe. La douceur du son des flûtes et leur thème, combinée aux harmonies de la guitare, nous font immédiatement partir dans une sorte de douce léthargie. Mr Plant arrive, et avec quelques mots installe l'ambiance fantasmagorique de la chanson, sa voix légèrement plaintive tout en restant pleine d'énergie positive, nous met sur le fil, entre la déprime instantanée et un moment de nostalgie, emprunte d'espoir, parfois très légèrement trop haut, mais franchement, entre vous et moi, qu'est-ce qu'on en a à foutre ...
Ensuite, jusqu'à environ 5 minutes et 30 secondes de chanson, la guitare mute en électrique. Le rythme augmentant toujours très légèrement, comme il en est durant toute la chanson. Harmonies, simples. Basiques, toujours les mêmes, basse soutenant parfaitement, puis la batterie, nouvelle ambiance, nouveau sentiment créé. Plant durcit légèrement sa voix. Puis il se tait, l'écho de la guitare et de la batterie nous feraient croire à une musique épique de film. Enfin presque. Puis le solo, Jimmy Page au sommet, toujours en rythme ne brise jamais la tonalité, parfaitement en symbiose avec la batterie.
Plant de retour, voix encore durcie, on frise le hard, l'énergie continue de monter. Les paroles, même si 90% des français n'y comprennent rien, nous parlent, nous disent : "N'abandonne pas". Puis la rupture, douce et brutale en même temps. Les instruments s'évanouissent, seule résonne les mots : "And she's bu - ying the stair - way to hea - ven ..." Il faut usuellement quelques secondes pour revenir dans le monde réel. On a décollé sans s'en rendre compte.
Je m'excuse pour le caractère sans doute un peu décousue, première critique sur SC.com, et j'ai pas résisté à écouter la chanson en même temps que d'écrire ces mots, d'où, feeling sur le moment, et pas forcément bourré de sens ni de pertinence !
D'ici là prochaine critique, tchou tchou, XOXO, allez au cinéma, jouez au jeux vidéo, lisez, sortez, dansez, écoutez de la musique, même de la merde, ne perdez pas un instant. Vivez jusqu'à en crever !
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