Le 5 juillet 1954, le jeune Elvis PRESLEY enregistre That’s All Right (Mama) aux studios Sun (Memphis, Tennessee). Cette séance est aujourd’hui considérée comme la date fondatrice du rock’n’roll et célébrée comme telle, partout dans le monde.
Ce jour-là, Elvis entre en studio accompagné du guitariste Scotty MOORE et du bassiste Bill BLACK, avec Sam PHILLIPS (propriétaire du studio) derrière la console d’enregistrement. Rien ne semble sortir de cette première session jusqu’au moment où un morceau de rhythm’n’blues de 1946 lui passe par la tête. BLACK lui donne une forte coloration rockabilly à la contrebasse, alors que MOORE déploie des trésors de country blues dans le riff de guitare, aussi simple qu’efficace.
Tube régional dans le Sud des États-Unis, That’s All Right (Mama) sert de tremplin pour répandre l’aguicheuse révolution du binaire. Jusqu’alors, personne n’a jamais rien entendu d’aussi sexy. Des dizaines d’artistes vont s’engouffrer dans la brèche, notamment Carl PERKINS, Roy ORBISON, Jerry Lee LEWIS et Johnny CASH. Puis, dans un genre moins purement rockabilly mais tout aussi génial : Eddie COCHRAN, Buddy HOLLY, Gene VINCENT, Chuck BERRY, Bo DIDDLEY ou Little RICHARD vont mettre le feu à la musique telle que les gens la connaissaient.
Sans eux, pas de BEATLES ni de ROLLING STONES, donc pas grand-chose par la suite… Comme l’a rappelé John LENNON, sans le King – et le génie de Sam PHILLIPS – rien de tout cela ne serait arrivé.