Sorti en 1976, Tales of Mystery and Imagination du Alan Parsons Project est un album a mes yeux qui représente la définition même de perfection, n'ayant absolument aucun défaut et présentant des chansons tout aussi solides et magnifiques les unes que les autres. Apres une superbe introduction assurée par A Dream Within A Dream, et le majestueux The Raven, utilise comme single par la suite, on plonge désormais dans le cœur de l'album avec The Tell-Tale Heart.
C'est le doux retour au calme de The Raven qui permet à The Tell-Tale Heart, de commencer de plus belle. Si la voix complètement dégénérée d'Arthur Brown m'a un peu surpris au début, j'ai adoré le riff principal ainsi que la courte mais émouvante intervention orchestrale. Et que dire du passage des choeurs démoniaques qui surgit du néant vers le milieu de la chanson, accompagné d'une puissante section rythmique? C'est sans aucun doute l'un des moments les plus glaciaux de l'album, admirablement exécuté. Avec ses riffs plutôt occultes et son agressivité, The Tell-Tale Heart nous offre un hard rock que l'on ne reverra quasiment plus jamais dans la discographie du groupe, ainsi qu'un premier aperçu d'un genre particulièrement cher aux yeux de Parsons et Woolfson: le rock symphonique, qui sera admirablement mis en évidence dans le morceau suivant, The Cask of Amontillado.
Notons que lors de la ré-édition de 1987, divers ajouts et modifications ont été effectués sur les pistes. Pour The Tell-Tale Heart, on a rajouté un magistral solo de guitare de la part d'Ian Bairnson ainsi que déplacé certains cris de Brown.
Comme pour les deux précédents morceaux, ainsi que pour le reste de l'album, la note qui revient a cette magnifique chanson n'est autre qu'un beau 10/10.