Quelle découverte Auri !
En tant que grand admirateur du groupe Nightwish et de ses pièces lyriques sinon poétiques, je cherchais avec plus en plus de désir un artiste qui s'en rapproche aussi bien dans la mythologie que dans la qualité musicale. Je n'ai pas été déçu en écoutant Auri ! Il faut dire qu'avec le métal, on perd également l'aspect opéra propre à Nightwish, mais à titre personnel, je ne suis pas mécontent de délaisser un peu les lourds rythmes à deux pédales et les guitares stridentes pour découvrir, avec Auri, des mélodies plus fragiles et naturelles. On perd peut-être du céleste de la grande soeur pour, ici, revenir sur le sol des montagnes et des forêts afin de prendre une bonne bouffée d'air frais... Je suppose.
Le morceau The Valley effectue un joli "crescendo" qui nous ammène d'un état d'attente, de rêve et de mystère vers un état d'exaltation face à l'accomplissement d'un voyage vers un lieu reculé. Une fois les deux tiers de la chanson passée, le brouillard se lève et la musique s'envole sur ce qui pourrait être une scintillante chute d'eau ou une aiguille extraordinaire.
Les instruments accoustiques accompagnés de quelques ajouts externes (qui semblent numériques?) mènent parfaitement cette narration à eux seuls, ce qui n'empêchent pas la voix et les paroles d'être délicieuses. Enfin, la batterie, qui arrive au deuxième couplet est douce, boisée, et se marie donc parfaitement avec la cornemuse, le piano, la flûte, notamment par les symbales.
Bref, un morceau poétique qui me fait en partie préférer cet album d'Auri à l'autre.