Ce qui rend très émouvant cette chanson, c'est qu'elle raconte une histoire vraie. Claude Nougaro vit avec Sylvie depuis 1954. C'est d'ailleurs avec Sylvie qu'ils auront une fille, Cécile, en 1962. Mais auparavant, il semble qu'un jour l'engueulade de trop fait que Sylvie claque la porte et s'enfuit. C'est le sujet de la chanson.
Ce que ne dit pas la chanson, c'est qu'ils sont deux à chercher Sylvie dans Paris. Claude Nougaro et Michel Legrand, un copain ... Nougaro en fait une chanson sur une mélodie de Jacques Datin et c'est Michel Legrand qui la jouera avec ses musiciens …
Une petite fille en pleurs
Dans une ville en pluie
Et moi qui cours après
Et moi qui cours après au milieu de la nuit
Dire qu'on ressent une grande tension dans la chanson, c'est un peu banal quand on évoque Nougaro. Cependant, ici, il y a l'affolement, l'urgence. L'homme qui se rend compte qu'il a dû faire une grosse connerie même si entre deux arrêts de la musique, il cherche à se raisonner, à se disculper, à tenter d'aligner deux pensées cohérentes. Sauf que ce sont de mauvaises excuses qui ne valent rien si la femme disparait à jamais, par sa faute. Sauf qu'il sait très bien que c'est lui qui est en cause.
Me voilà comme un con place de la Concorde
Cette chanson, c'est l'amour vrai, l'amour passion.
Ce que je trouve admirable dans cette chanson, c'est le côté authentique de Claude Nougaro où on devine le personnage survolté, impatient, soupe au lait mais généreux. J'imagine que vivre avec un tel olibrius, ça ne devait pas être du gâteau tous les jours…
https://www.youtube.com/watch?v=Ru1pwbHaVz0