Date initiale 28/12/2020 (album "Vier letzte Lieder")
Révision 2/5/2024 ("Beim Schlafengehen")
"Beim Schlafengehen" peut se traduire par "en s'endormant".
Dans le cycle , il est normalement en troisième position avant "Im Abendrot"
Les vers du Lied sont, comme pour les trois premiers Lieder, d'Herman Hesse.
D'un point de vue musical, le morceau démarre sur de sombres contrebasses avant l'entrée en lice de la cantatrice accompagnée alors par des violoncelles. Puis, la voix de la cantatrice s'efface pour laisser un violon – sublime - s'exprimer avec une infinie douceur.
Nun hat der Tag mich müd gemacht, (La journée m'a rendu las)
Soll mein sehnliches Verlangen (Et il me tarde d'accueillir)
Freundlich die gestirnte Nacht (En amie la nuit étoilée)
Wie ein müdes Kind empfangen. (Comme un enfant fatigué)
Hände, laßt von allem Tun (Mains, laissez toute activité)
Stirn, vergiß du alles Denken, (Front, oublie tes pensées)
Alle meine Sinne nun (Tous mes sens maintenant)
Wollen sich in Schlummer senken. (Veulent fuir dans le sommeil)
Und die Seele unbewacht (Et mon âme à sa guise
Will in freien Flügen schweben, (Veut voler les ailes libres)
Um im Zauberkreis der Nacht (Pour vivre plus intensément)
Tief und tausendfach zu leben. (Le monde magique de la nuit)
La construction de la phrase allemande, qui met le verbe d'une subordonnée à la fin, fait terminer le poème par "leben" (vivre)
Alors qu'on pourrait penser que, comme dans "Im Abendrot", le poète évoque la mort dan le sommeil, je pense que Herman Hesse laisse ainsi flotter une note d'espoir. Le sommeil n'est donc pas pas la mort. Ce qui n'apparait pas de manière évidente dans la traduction française.
https://www.youtube.com/watch?v=Nxzwvwx-FCI